A l’issue de la visite de Vladimir Poutine à Paris où il a rencontré son homologue français, François Hollande a déclaré avoir insisté auprès du président russe pour que les raids russes ne frappent que le groupe Etat islamique (EI). « Nous avons tous les deux insisté sur le fait que l’EI est l’ennemi que nous devons combattre », a-t-il souligné au cours d’un point de presse commun.
Angela Merkel, la chancelière allemande, note l’AFP, a aussi démenti toute divergence de vues avec François Hollande sur l’attitude à avoir face au président syrien Bachar al-Assad qui, disent-ils, doit quitter le pouvoir. « Il doit y avoir une solution pour la Syrie qui reflète aussi et surtout les intérêts de l’opposition. Et cette opposition a notre soutien », a-t-elle déclaré.
Le président français a dit avoir évoqué avec Vladimir Poutine de la nécessaire recherche d’une solution politique pour « mettre le gouvernement et l’opposition en capacité de former un gouvernement de consensus », et « considérer que l’avenir de la Syrie passe par le départ de Bachar al-Assad ».
François Hollande a également dit avoir insisté auprès du président russe sur la nécessité de maintenir l’intégrité et l’unité de la Syrie. « Qu’est-ce que ça voudrait dire d’avoir d’un côté une Syrie réduite à un certain nombre de territoires contrôlés par le régime et de l’autre un vaste ensemble laissé au chaos, et peut-être à l’organisation d’un califat ? Ce serait la pire des situations. Ce serait une partition que nous ne pouvons pas accepter parce que ce serait, on le sent bien, une division fondée sur des critères religieux entre chiites et sunnites faisant le jeu du groupe Etat islamique », a-t-il martelé.
Le président français, relève l’AFP, a, d’autre part, souligné la nécessité de « travailler avec la Russie, les Etats-Unis, l’Iran, la Turquie, les Etats du Golfe et l’Union européenne » à la recherche d’un règlement politique du conflit qui, a-t-il rappelé, a fait 250 000 morts et quatre millions de réfugiés.