Les ministres des Finances des puissances industrialisées et émergentes du G20 se retrouvent ce jeudi dans la capitale péruvienne Lima, à l’occasion de la tenue de l’Assemblée générale FMI – Banque mondiale, au moment où la croissance économique en Chine accapare l’attention du monde entier.
La deuxième puissance économique mondiale, note l’AFP, devrait connaître cette année sa plus faible croissance en 25 ans, ce qui aura des répercussions directes sur les pays émergents (Brésil, Afrique du Sud…) qui dépendent étroitement de l’appétit de la Chine pour les matières premières.
« Ce qui se passe en Chine a des répercussions sur la planète toute entière », avait prévenu le FMI, reléguant à l’arrière-plan la crise grecque et ses menaces pour la zone euro. A l’évidence, les pays d’Amérique latine, d’Afrique ou d’Asie- grands exportateurs de minerais et de pétrole- ont beaucoup à perdre du ralentissement de la croissance chinoise.
Se voulant rassurante, la Chine a tenté de calmer le jeu. « Ne vous inquiétez pas. La Chine aura toujours une croissance moyenne élevée dans un futur proche », a déclaré hier, mercredi, le vice-gouverneur de la Canque centrale chinoise. Et de continuer : « Beaucoup de personnes parlent du ralentissement de l’économie chinoise mais en termes de volume, les importations chinoises de matières premières continuent de croître régulièrement », a-t-il indiqué.
Le casse-tête chinois n’est pas leur seul sujet de préoccupation. A deux mois de la conférence sur le climat de Paris, rappelle l’AFP, la lutte contre le réchauffement de la planète et ses moyens de la financer sont également dans tous les esprits.
L’OCDE a révélé que près de 62 milliards de dollars avaient été réunis fin 2014 pour le fonds de 100 milliards de dollars par an que la communauté internationale s’est engagée à mettre sur pied d’ici à 2020.
Pour atteindre cet objectif alors que les finances des Etats sont sous pression, la directrice générale du FMI a appelé à activer le levier fiscal. « C’est simplement le bon moment pour introduire une taxe carbone; cela permettrait par ailleurs aux Etats de constituer des matelas de sécurité pour combattre la prochaine crise », a plaidé Christine Lagarde.