Le président de l’Association tunisienne de la neutralité de l’administration et des mosquées Salah Zeghidi a exprimé à leconomistemaghrebin.com son indignation par rapport à ce qui se passe à Sfax, suite à la décision du ministère des Affaires religieuses de limoger l’Imam Ridha Jaouadi connu pour ses prises de positions radicales et a appelé le gouvernement à assumer toutes ses responsabilités.
Salah Zeghidi a indiqué que ce genre d’imam fait partie des imams radicaux (Takfiristes) : « Il ne faut jamais oublier qu’ils sont islamistes à l’instar de l’organisation terroriste Daech avec laquelle ils partagent les même principes, à savoir le califat et la Chariâa ». Notre interlocuteur a expliqué que l’imam limogé appartient à la même catégorie et qu’il n’a pas cessé de proférer des menaces incitant à la haine à Sfax. « Ses prêches illustrent bel et bien les orientations idéologiques et politiques qui œuvrent pour l’instauration de l’Islam politique dans sa version daechienne », s’alarme-t-il.
Par ailleurs, le militant de gauche a indiqué qu’il n’est pas concevable de lutter contre le terrorisme en Tunisie sans lutter contre les discours qui se croisent avec le terrorisme et/ou font son apologie. « Malheureusement, dans les débats télévisés, on ne dit jamais que le terrorisme face auquel la Tunisie se bat est un terrorisme islamiste. Il faut les arrêter », dit-il.
Sur un autre volet, Salah Zeghidi a regretté l’existence de partis politiques qui œuvrent pour l’instauration du Califat et l’application de la Chariâa.
Il est à rappeler que le ministère des Affaires religieuses a décidé de limoger l’imam en question, ce qui a soulevé un tollé auprès de ses fidèles à Sfax. Dans des déclarations médiatiques, le ministre des Affaires religieuses a indiqué qu’il tient à sa décision et que Ridha Jaouadi peut porter plainte auprès du Tribunal administratif s’il le désire.