La présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), Radhia Jerbi, a regretté dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, la faible représentativité des femmes dans la récente liste des délégués : « A l’époque du gouvernement Mehdi Jomâa, les déléguées femmes étaient 68 mais sous le gouvernement actuel, le nombre des déléguée femme est de 3 », regrette-t-elle.
Notre interlocutrice estime que du moment que la nouvelle Constitution stipule la parité et l’égalité des chances entre la femme et l’homme, de telles choses ne devraient pas se produire. Expliquant les raisons de cette diminution, Radhia Jerbi a estimé que la culture masculine règne sur la sphère politique tunisienne et surtout sur les nominations au niveau de tous les poste-clés. : « Les politiciens ne sont pas convaincus par le principe de la parité entre l’homme et la femme et que l’affaire politique puisse être une affaire de femme et cela se traduit dans toutes les problématiques que le pays a vécues », indique-t-elle.
Et de s’interroger : « Cette diminution est-ce que cela veut dire que les femmes n’ont pas les compétences requises pour accéder à ce poste ? Est-ce que ça veut dire que la femme est incapable de gérer une délégation ? » Et de continuer : « Je me rappelle qu’en 2013, une délégué a conduit le camion de la municipalité à Djerba pour ramasser les ordures alors que les éboueurs étaient en grève. A Sejnane, une autre déléguée est allée à la montagne pour discuter avec des terroristes et plein d’autres histoires qui prouvent la compétence indiscutable des femmes-déléguées», conclut-elle.