Le gouvernement marocain prévoit de consacrer 15,5 milliards de dirhams (1,41 milliard d’euros) aux subventions l’an prochain ; c’est ce que dévoile le projet de loi de finances 2016 [PLF] présenté hier par le ministre de l’Economie Mohamed Boussaïd.
« Ces crédits sont destinés d’une part, à soutenir les prix à la consommation du gaz butane, de la farine nationale de blé tendre et du sucre, et d’autre part, à financer les mesures d’accompagnement, y compris l’appui à l’Office national de l’eau et de l’électricité, Ndlr», explique le texte du gouvernement.
Il y a un an, rappelle notre confrère Jeune Afrique, le projet de loi 2015 annonçait une enveloppe de 31,19 milliards de dirhams au titre des crédits de compensation. Dans les faits, le Maroc a dépensé sensiblement moins que prévu cette année en subventions, en raison du net recul des cours du pétrole.
Pour l’année à venir, le Maroc a ajusté cette enveloppe à la nouvelle conjoncture sur le marché pétrolier.
Le budget des subventions annoncé en 2016, bien qu’inférieur de moitié à celui de 2015, est légèrement supérieur aux montants que devrait effectivement dépenser le royaume cette année, en raison notamment d’une prévision plus haute du prix du pétrole.
« L’exercice de prévision table sur un cours de pétrole de 56 dollars le baril en 2015 et 61 dollars en 2016, après environ 100 dollars le baril en 2014 et un prix du gaz butane de 450 dollars la tonne en 2016 », explique le gouvernement marocain.
Dans sa note, le gouvernement se réjouit que « les mesures mises en œuvre pour réformer le système des subventions aient permis de réduire considérablement le poids de la charge de compensation dans le budget de l’Etat ». Durant la seule année 2014, elle a baissé de -21,5 % selon le gouvernement.