Un soldat israélien a été légèrement blessé, ce vendredi 23 octobre, lors d’une attaque au couteau en Cisjordanie et son agresseur a été touché par balle. L’attaque au couteau s’est déroulée près de la barrière de sécurité à Goush Etzion, le bloc de colonies juives au sud de Jérusalem. « D’autres soldats ont tiré sur l’assaillant », précise l’armée israélienne, mais aucune indication n’a été donnée dans l’immédiat sur son état de santé.
Depuis le 1er octobre, souligne l’AFP relayée par le quotidien parisien Le Monde, les heurts quotidiens entre lanceurs de pierres palestiniens et soldats israéliens, les agressions permanentes entre Palestiniens et colons, et la vague d’attentats au couteau contre des Israéliens a fait 49 morts palestiniens (dont plusieurs auteurs d’attaque) et neuf morts israéliens (dont un Arabe).
Par ailleurs, et pour la première fois depuis trois semaines, l’esplanade des Mosquées à Jérusalem sera ouverte aux fidèles, sans restriction d’âge, pour la grande prière hebdomadaire, ont annoncé vendredi les autorités israéliennes. Les vendredis 9 et 16 octobre, elle avait été interdite aux députés israéliens et aux moins de 50 puis 40 ans, dans un but annoncé d’apaisement. Les tensions se sont dans un premier temps cristallisées autour des règles qui régissent ce lieu saint de l’islam, vénéré par les juifs comme le « Mont du Temple ».
Sur le plan diplomatique, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a exigé jeudi « la fin de toute la violence », lors de sa rencontre avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. La veille, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré au Conseil de sécurité qu’il n’était « pas optimiste ». Après avoir rencontré les responsables israélien et palestinien, il s’est dit particulièrement inquiet des incitations à la violence des deux côtés et du « désespoir » de la jeunesse palestinienne.
Rappelons dans ce contexte que les attaques à l’arme blanche ont un impact psychologique très fort sur les Israéliens, installant une psychose dans les foyers. Un climat de nervosité qui a, par exemple, provoqué la mort d’un Erythréen, pris par erreur pour un terroriste potentiel. Blessé par balle alors qu’il essayait de se mettre à l’abri, l’homme de 29 ans a ensuite été passé à tabac par des passants.