Le cabinet d’intelligence économique et de conseil, Oxford Business Group (OBG), publiera son nouveau rapport économique The Report: Tunisia 2016 en janvier 2016 incluant une interview de Yassine Ibrahim, ministre du Développement, de l’Industrie et de la Coopération internationale.
Dans cet entretien, Yassine Ibrahim revient très largement sur d’importantes mesures entreprises par le gouvernement tunisien pour améliorer le climat des affaires, afin d’accroître la création d’emplois. Le ministre révèle que « d’importantes mesures vont être mises en place par le gouvernement pour relancer la croissance et l’investissement, parmi celles-ci : la réforme du système éducatif, de l’éducation de base à l’enseignement supérieur pour améliorer l’employabilité des jeunes et la qualité des ressources humaines ; l’amélioration de l’environnement des affaires afin de faciliter l’accessibilité; la diminution de la disparité économique et sociale entre les régions et une amélioration des services sociaux sur l’ensemble du pays ; et enfin la réforme fiscale qui a démarré depuis deux ans et qui se poursuit. ».
Ces mesures seront mises en place en parallèle avec la réforme du code de l’investissement et celle de l’administration. « Cette dernière d’ailleurs est l’une des pièces maîtresses, car elle sera le moteur de toutes les réformes qui suivront », ajoute-t-il.
Des nouveaux secteurs porteurs ont aussi été identifiés : « Il s’agit du secteur pharmaceutique et du secteur des technologies. Ce dernier connaît un certain essor notamment grâce à l’initiative « Smart Tunisia » qui a pour rôle de faciliter l’implantation d’entreprise ICT en offrant des conditions compétitives au niveau des infrastructures et du cadre réglementaire et fiscal », révèle le ministre.
Concernant les PMEs et les start-ups, on note un manque d’efficience dans le financement des PMEs qui souffrent de leurs faibles fonds propres pour bénéficier du financement des banques. « Afin d’améliorer les conditions de financement des PMEs, le gouvernement souhaite motiver les banques à prêter de l’argent aux PMEs, soit en leur donnant des lignes de crédit d’assez long terme pour leur permettre de prendre plus de risques sur les projets , soit en créant des banques dédiées aux régions où il y a beaucoup de PMEs n’ayant pas accès au financement des banques », conclut le ministre.