Selon une étude récente présentée par l’Institut national de la recherche agronomique ( INRA ), la dépendance alimentaire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient risque de s’accroître d’ici à 2050; la part des produits agricoles importés dans la consommation alimentaire passerait de 40 % aujourd’hui à au moins 50 %, voire davantage, si l’on tient compte des effets du réchauffement climatique.
« L’impact essentiel provient du réchauffement climatique. La maîtrise de ses effets est fondamentale pour assurer la sécurité alimentaire globale », a souligné Chantal Le Mouel, une des auteurs de l’étude relayée par l’AFP.
Le scénario de base de cette étude table sur une poursuite de l’accroissement démographique, avec une population en hausse de 50 % d’ici 2050, et sur une occidentalisation du régime alimentaire, avec davantage de calories consommées, sous forme de céréales et de volaille.
Dans le second scénario, et en prenant en compte une hausse de deux degrés de la température moyenne globale– qui viendrait accroître l’aridité de régions déjà peu propices à l’agriculture- les pays du Maghreb et du Proche-Orient seraient frappés de plein fouet, perdant respectivement la moitié et le quart de leurs surfaces cultivables.
En revanche, une hausse des températures permettrait à la Turquie d’augmenter sa production agricole de 15 %, devenant un acteur clé de l’approvisionnement de la région. Celle de l’Egypte resterait stable, grâce à l’irrigation de la vallée du Nil.