D’après les données du rapport Health outcomes and cost ( dépenses et résultats en matière de santé ) établie par The Economist Intelligence Unit pour l’année 2014, la Tunisie occupe la 49ème place dans le classement des pays les plus performants du monde en matière de soins de santé. Des résultats certes encourageants mais qui placent la Tunisie face à de nouveaux défis.
Afin d’obtenir une image globale des performances de chaque pays en matière de santé, The Economist Intelligence Unit a utilisé pour son classement des indicateurs, tels que l’espérance de vie et les taux de mortalité infantile, l’espérance de vie corrigée de l’incapacité (nombre d’années perdues pour cause de mortalité prématurée et pour cause d’incapacité en rapport avec les nouveaux cas de maladie ou d’accident ), l’espérance de vie ajustée en fonction de l’état de santé, (ou nombre moyen d’années de vie en bonne santé), tout en tenant compte du vieillissement les populations et du taux de mortalité au sein de la population adulte.
Le rapport permet, outre la possibilité de quantifier les efforts en matière de qualité des soins médicaux, de connaitre la façon dont les pays concernés par le classement dépensent chaque année en soins de santé par habitant.
La Tunisie est 49ème dans un classement qui compte 166 pays, qui fait d’elle un « bon élève en matière de santé », en comparaison avec des pays tels que l’Arabie Saoudite ou les Emirats Arabes Unis qui se situent au même niveau dans le classement, mais qui surpassent la Tunisie par les moyens financiers. Le rapport montre également qu’une moyenne de 291 dollars américains est dépensée par individus pour des soins de santé.
Enfin en termes de dépenses de santé, la Tunisie occupe la 87ème place, ce qui la situe à la 8ème place sur une échelle de 10, si l’on fait le rapport entre efficacité des soins médicaux et dépenses en santé.
Pourtant malgré les résultats encourageants, la Tunisie est face à un défi de taille. Se situant dans les pays ou le taux de maladies non transmissibles qui englobent les maladies cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires chroniques et le diabète, est en forte augmentation, la Tunisie est dans l’obligation de trouver les moyens nécessaires pour voir cette tendance à la baisse.