Entre 21h17 et 21h52, Paris a subi vendredi soir, le 13 novembre, une vague d’attentats : 129 morts et près de 300 blessés dont 80 grièvement. Ne nous attardons pas sur le scénario de cette nuit macabre. Paris s’est transformé en zone de guerre. Paris est sous le choc. Paris est en deuil. L’enquête est dans la phase de balbutiements. Tout ce qu’on sait, c’est que huit assaillants déterminés ont organisé une série d’attaques perpétrées à Paris dans la salle des concerts du Bataclan, dans plusieurs rues du cœur de la capitale et près du Stade de France à Saint-Denis, au nord de Paris. Huit assaillants sont morts, dont sept en se faisant exploser.
Le Président de la République française a dénoncé depuis l’Élysée « un acte de guerre commis par une armée terroriste, planifié de l’extérieur et avec des complicités intérieures ». Qui sont les auteurs des attaques ? S’agit-il d’actes commis par des citoyens français ou des frappes obliques, effectuées par des assaillants recrutés ailleurs? L’une des hypothèses, parmi d’autres, est celle d’une équipe venue de l’étranger, renforcée éventuellement de résidents français, selon une source proche du dossier. Ces opérations sont ciblées et coordonnées.
La guerre de Syrie après celle d’Irak a assuré l’insécurité du monde, par les dérives qu’elle a générées. Ne faudrait-il pas revoir le dossier syrien et redéfinir les priorités ? Comment développer une culture de coexistence et de rapprochement, pour assurer la transgression des chocs culturels, à l’origine de ces affrontements. Autre exigence politique, le règlement des contentieux du Moyen-Orient permettrait de dépasser les malentendus des jeux diplomatiques non convaincants.