Abdelaziz Halleb, président de la Fédération de l’électricité et de l’électronique, a déclaré à leconomistemaghrebin.com que le calendrier des grèves prévues par l’UGTT pourrait avoir deux effets négatifs. Le premier effet est relatif à l’employé : « Les syndicats ne leur disent pas qu’il s’agit d’une grève illégale et que cette grève n’a pas été précédée par les procédures juridiques habituelles donc les employés grévistes risquent d’être licenciés séance tenante.», précise-t-il. En ce qui concerne les employeurs, Abdelaziz Halleb a indiqué qu’ils déduiront les jours non travaillés du salaire.
Pour ce qui est des entreprises, notre interlocuteur a estimé que les entreprises ayant des commandes à délivrer dans un délai fixe peuvent subir les conséquences négatives de la grève qui pourraient entraver le bon déroulement de la production. « Un jour de grève peut être gênant pour l’entreprise, ce qui pourrait être rattrapé par des heures supplémentaires », affirme-t-il
Le secteur de l’électricité et de l’électronique est-il capable de supporter de nouvelles augmentations salariales ? À cette question notre interlocuteur a répondu par la négative : « Pour la majorité des entreprises tournées vers les marchés internationaux, les prix ne sont pas fixés par rapport au prix de revient mais plutôt au prix du marché. Donc l’entreprise n’a pas une marge de manoeuvre suffisante.», conclut-il.