L’indice-phare de la Bourse de Tunis, Tunindex, a poursuivi ces dernières semaines sa tendance baissière, passant de +13% à fin juin 2015 à plus de -4% à ce jour.
Pour plus de détails sur les vraies raisons de cette tendance, leconomistemaghrebin.com a donné la parole à Adel Grar, président de l’Association des Intermédiaires en Bourse ( AIB ), qui a affirmé que la Bourse de Tunis est secouée par les événements politico-sécuritaires et non pas par la situation des sociétés cotées. D’ailleurs, malgré des états financiers semestriels des sociétés cotées généralement positifs, les perspectives de la Bourse restent liées aux perspectives de la conjoncture nationale.
Et même si les banques publiques ont clôturé les opérations d’augmentation du capital et que les nouveaux directeurs généraux ont été nommés, cela n’a pas été assez significatif, et ce, face à la situation d’instabilité que connaît le pays depuis le mois de juin, suite aux attentats terroristes du Bardo et de Sousse. Cette situation a été aggravée par les interminables litiges au sein de Nidaa Tounes, créant une instabilité qui coûte cher à l’économie tunisienne.
Ainsi, la réaction positive du marché depuis les élections ne représente pas une reprise importante, parce que le gouvernement actuel n’a pas avancé, à ce jour, dans les réformes audacieuses d’une manière attendue.
Il importe de signaler que la hausse enregistrée dans la période post-élections a été principalement liée au phénomène de l’ouverture du capital des entreprises tunisiennes à la participation étrangère, notamment l’ouverture du capital de la SFBT qui a un grand poids dans l’indice.
Et pourtant, ce phénomène d’ouverture a été dévalorisé suite aux impacts négatifs de la conjoncture politique et sécuritaire et à l’absence des facteurs d’optimisme qui ont suscité des appréhensions chez les investisseurs.
Il n’empêche qu’il y a, selon M. Grar, encore de l’optimisme pour créer un environnement stable basé sur la confiance.