A J-2 de la grève générale du secteur privé prévue dans le Grand-Tunis, leconomistemaghrebin.com a contacté Sami Tahri, porte parole de l’Union générale tunisienne du travail ( UGTT ) afin de s’enquérir de la situation des préparatifs de la grève.
Notre interlocuteur a indiqué que l’UGTT a tenu plusieurs rassemblements généraux sur le Grand-Tunis, notamment à Tunis, Ariana, Ben Arous et la Manouba et que des commissions au sein de l’UGTT ont fait un travail d’information que ce soit dans les locaux de l’UGTT que dans les entreprises privées, par syndicats de ces entreprises interposés.
L’objet de ces réunions était de faire comprendre les enjeux et les objectifs de la grève générale et de lever tout malentendu. « La mobilisation et l’encadrement syndical existent bel et bien dans ce contexte dans chaque région concernée par la grève », précise-t-il.
Interpellé sur le taux de réussite de la grève, notre interlocuteur a indiqué que la grève générale sur le Grand-Tunis sera plus importante que celle de Sfax organisée récemment, « parce que les gens sont devenus plus conscients et plus au fait de leurs revendications. Cependant nous préférons attendre le jour de la grève pour connaitre le taux de participation. Les salariés sont disciplinés quand il s’agit des recommandations de l’UGTT, même ceux qui ne sont pas syndiqués », indique-t-il
Sami Tahri a affirmé par la même occasion que des entreprises privées ont contacté l’UGTT et ont fait savoir qu’elles avaient déjà octroyé des augmentations salariales de l’ordre de 10% à 12% à leurs salariés. Toujours selon la même source, ces entreprises ont affirmé que si l’accord entre l’UGTT et l’UTICA dépassera les 10 ou les 12%, elles ne manqueront pas de verser la différence. « Bien avant la grève générale de Sfax, des entreprises de Sfax nous ont contactés pour les négociations, mais nous avons refusé, car les discussions se font avec l’organisation nationale, l’UTICA, que personne ne doit court-circuiter », explique-t-il.
A ce stade, Sami Tahri a indiqué qu’il n y aura pas de négociations directes avec les entreprises privées, « mais si on se trouve obligé de le faire, nous le ferons », déclare-t-il.