Plus de 150 chefs d’Etat et de gouvernement lancent ce lundi la 21e conférence climatique de l’ONU qui devrait aboutir à un accord historique pour lutter contre le réchauffement planétaire.
Dans le parc d’expositions du Bourget, au nord de Paris, l’Américain Barack Obama, le Chinois Xi Jinping, le Russe Vladimir Poutine, l’Indien Narendra Modi et leurs homologues du monde entier seront accueillis par le Président français François Hollande et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Une minute de silence sera observée, à l’ouverture d’une cérémonie vers 10 heures GMT, à la mémoire des victimes des attentats de Paris, qui ont fait 130 morts.
A la veille de la #COP21, le président @fhollande s’entretient avec Ban Ki-Moon, secrétaire général des @UN https://t.co/t0tIzcekmE
— Élysée (@Elysee) 29 Novembre 2015
Après un week-end marqué par plus de 2 000 marches dans le monde demandant « un accord climatique fort », les dirigeants vont s’exprimer à tour de rôle – pendant 3 minutes maximum – sur l’engagement de leurs pays. Les superlatifs ne manquent pas pour cette « COP21 », qui accueillera 10 000 délégués et autant d’observateurs et de journalistes : la plus grande conférence climat, la plus grande concentration de chefs d’État réunis par l’ONU hors son Assemblée annuelle, la plus grande réunion diplomatique jamais organisée en France…
Objectif de cette conférence, rappelle l’AFP : élaborer le premier accord engageant l’ensemble de la communauté internationale à réduire ses émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement global à + 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Le constat est établi : le monde se réchauffe, sous l’effet des émissions issues de la combustion des énergies fossiles, mais aussi des modes de production agricole et d’une déforestation chaque année plus intense. Le climat déréglé bouleverse des régions entières : sécheresse, côtes grignotées par la mer, récifs coralliens rongés par l’acidification des océans…
Au-delà de + 2°C, les scientifiques redoutent un emballement créant un monde toujours plus hostile : cyclones à répétition, chute des rendements agricoles, submersion de territoires de New York à Bombay.
En vue de la conférence de Paris, 183 pays (sur 195) ont publié des plans de réduction de leurs émissions, une participation inespérée qui place cependant encore le monde sur une trajectoire de + 3°C.
Alors que les concentrations de gaz à effet de serre ont atteint un nouveau record en 2014, les négociations s’annoncent ardues. Tous les pays ont leurs « lignes rouges » qu’ils ne voudront pas franchir, les pays du Sud par exemple appelant le Nord, responsable historique du réchauffement, à honorer ses promesses financières.