Laboratoire d’idées, cercle de réflexion, lieu de débat, le think-tank commence à investir la société tunisienne. Ils sont probablement une dizaine, ils sont d’ordre politique, économique, sécuritaire. Mais beaucoup d’entre nous ignorent encore leur fonction et leur définition.
En Tunisie, voilà qu’un nouveau think-tank intitulé “Joussour,” qui se dit indépendant et spécialisé dans l’élaboration de politiques publiques. Ce cercle de réflexion sera focalisé sur les aspects stratégiques de la Tunisie nouvelle, déclare Khayam Turki, membre de Joussour, rencontré lors d’une conférence de presse tenue à Tunis.
Selon lui, Joussour a pour objectif de construire une crédibilité et une fois cette crédibilité est construite, il faut essayer d’influencer les décideurs (les partis au pouvoir) , pour agir efficacement, sur le plan de l’émergence de compétences nouvelles.
Il ajoute: « On croit fermement à ce think-tank, certes nous sommes dans une phase de découverte, mais petit à petit, le fonctionnement de ce think-tank sera amélioré avec le temps. Mais notre objectif est de convaincre que notre travail est fait d’une manière transversale, et être à l’écoute des citoyens ».
Il poursuit: « Ce qu’on fait concrètement, nous donnons des recommandations et les transmettons aux décideurs ( que ce soit les partis au pouvoir ou l’opposition). Je prends l’exemple des personnes handicapées pour qu’ils aient une place dans toutes les listes électorales. Vous savez qu’en Tunisie, nous avons 15% des Tunisiens qui ont un handicap, selon le rapport de l’OMS. C’est pour cela qu’on croit que les municipales sont l’endroit où les personnes handicapées peuvent jouer un rôle essentiel parce que c’est leur quotidien, et ce n’est qu’à travers le conseil municipal que nous pouvons agir efficacement”.