Mohamed Ali Toumi, président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV), a souligné l’importance de la diversification du marché touristique à leconomistemaghrebin.com. Pour lui cette diversification doit se faire pour deux raisons. La première est la chute des marchés touristiques européens à causes des derniers événements et le fait que les pays européens sont convoités par d’autres pays touristiques. Il a estimé que le marché chinois et le marché iranien représentent des niches importantes pour la Tunisie : « Cependant des préparatifs doivent être faits pour pouvoir recevoir ces touristes ».
Mohamed Ali Toumi a regretté les retards dans la délivrance des visas en indiquant que parfois la préparation du visa nécessite cinq semaines d’après le témoignage d’un agent de voyages qu’il a contacté. « Quand nous étions en Chine, les autorités tunisiennes s’étaient engagées à délivrer le visa dans un délai ne dépassant pas les quatre jours », dit-il, tout en soulignant que les engagements doivent être suivis d’effet.
Dans ce contexte, il a appelé à résoudre ce genre de problèmes qui pourraient créer des entraves et a recommandé la promotion de la Tunisie comme une destination touristique à travers des entreprise privées : « En Chine, la Tunisie n’est pas encore connue. Donc il n’est pas possible d’attirer le marché chinois sans résoudre la problématique du visa et sans faire une promotion adaptée pour ce genre de marché et sans qu’il y ait une ligne aérienne directe », estime-t-il.
Revenant sur le marché iranien, Mohamed Ali Toumi a indiqué que ce marché présente aussi un marché potentiel et que plusieurs touristes iraniens viennent en Tunisie au printemps à l’occasion de Nayrouz : « ce sont des touristes haut gamme. Cependant il faut avouer qu’il n’existe pas un grand rapprochement entre le Tunisie et l’Iran au niveau politique. Si un rapprochement se concrétise entre la Tunisie et l’Iran, les agences de voyages pourront démarre leurs activités».
En conclusion, notre interlocuteur a estimé qu’attirer le touriste chinois ou iranien est toujours possible à condition de remplir des conditions préalables : « Souvent ces conditions préalables dépendent des gouvernements, ce qui est normal dans tous les pays ».
Il est à noter que la ministre du Tourisme, Mme Selma Elloumi Rekik et le Vice-Président de la République Islamique d’ Iran, Messaoud Soltani, ont signé plusieurs accords, dans la journée du vendredi 11 Décembre 2015, entrant dans le cadre du développement des relations tuniso-iraniennes en matière de tourisme et que la même ministre avait exprimé dans des déclarations antérieures aux médias son souhait d’attirer les touristes iraniens, russes et chinois.