Le Pôle démocratique moderniste a présenté, aujourd’hui 17 décembre, lors d’une conférence de presse, un projet de loi alternatif à la loi numéro 52 en date de 1992 portant sur la consommation de drogues. Le projet de loi en question a été déposé auprès des trois présidences et de l’ARP.
Composé de 48 articles, ce projet de loi tend à réviser la loi 52, en établissant des circonstances atténuantes et en supprimant les peines coercitives contre ceux qui consomment pour la première fois.
Le projet proposé par le Pôle démocratique moderniste stipule l’obligation à la charge de l’Etat de traiter l’addiction. Notons que ce projet de loi propose la création de deux structures: la première relative à la prise en charge des consommateurs et la seconde s’occupant de la préparation de statistiques. Il est à rappeler que la loi 52 exclut toutes circonstances atténuantes et sanctionne le consommateur d’un an d’emprisonnement et de 1000 dinars d’amende.
Les chiffres dévoilés par une étude, menée par l’association Forza Tounes en février dernier, affirment que : 30% des consommateurs de cannabis sont des femmes, le taux des récidivistes qui retournent en prison à cause de la consommation de cannabis avoisine les 54%, le taux des consommateurs qui n’ont jamais eu de traitement contre l’addiction avoisine 94,6% et le taux des personnes qui ont commencé la consommation du cannabis à partir de l’âge de l’adolescence avoisine les 86,8%.
Notons que le Président de la République Béji Caïd Essebsi, lors de la présidentielle, en décembre 2014, a promis de faire réviser cette loi.