« L’intégration régionale du Maghreb : quelles alternatives populaires pour une intégration effective et durable du Maghreb?» tel est l’intitulé d’un projet lancé par le Forum des alternatives Maroc (FMAS), le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) et OXFAM avec l’appui de l’Union européenne.
Selon les termes de référence de cette étude, ce projet vise à contribuer à la prise en compte des dimensions humaine et sociale du développement dans les politiques d’intégration régionale au Maghreb pour l’amélioration des conditions de vie des populations de la région ; notamment en promouvant la participation des organisations de la société civile et des mouvements sociaux dans les espaces de débats et de dialogue entre les acteurs pertinents concernés par l’intégration régionale du Maghreb.
Ainsi, les différentes activités programmées d’ici la mi-2017, dans le cadre de cette dynamique, tenteront de contribuer au renforcement des capacités des associations et des mouvements sociaux et syndicaux, afin de favoriser l’émergence d’un pôle de connaissances, d’expertises et d’influence au niveau des pays de la région qui contribuera à ériger une société civile influente et porteuse d’alternatives pouvant être traduites en politiques économiques respectueuses des dimensions humaines, sociales et culturelles.
L’étude consiste également à analyser différents aspects qui permettent de formuler une vision et des propositions alternatives crédibles et populaires qui pourraient aider la société civile à se mobiliser et à relancer le débat sur la construction effective d’un Maghreb uni et pluriel. Le contexte sécuritaire de la région est une donnée de base que la présente étude prendra en compte de manière transversale.
Il s’agit également de répondre à plusieurs problématiques : où résident les blocages ? Les révolutions dans la région ont mis au-devant de la scène politique des sujets jusqu’alors confinés à la marge du débat public. Comment lutter contre l’injustice et les disparités sociales, comment accéder au droit au travail et lutter contre le chômage, quelles mesures pour instaurer un Etat de droit, promouvoir la liberté d’expression, la liberté de circulation, la liberté d’association, de réunion, de rassemblement et de manifestation pacifique ? Quelle stratégie conjointe face au basculement dans la violence et le terrorisme? Dans quelle mesure le conflit du Sahara occidental est-il un facteur de blocage ?
L’état des lieux des initiatives en faveur de l’intégration du Maghreb devra intégrer quatre volets. Dans un premier volet, il s’agit de dresser un état des lieux global de tous les acteurs et de toutes les initiatives prises jusqu’à ce jour en faveur de la réalisation de l’intégration du Maghreb.
Le deuxième volet concerne l’analyse du bilan d’une insertion mondiale verticale menée en l’absence d’une intégration horizontale maghrébine.
Le troisième volet doit identifier les expériences d’intégration régionale, par exemple la CEDEAO, et définir des angles de comparaison et des opportunités ; une grille de lecture doit être établie.
Le quatrième et dernier volet devra aboutir à la réalisation d’ une analyse du coût socioéconomique du non-Maghreb. Le projet favorise le rôle de la société civile et du secteur privé comme des acteurs clés de cette intégration.
Présenté comme l’une des alternatives, le secteur privé ambitionne encore de les étendre dans la région. Son poids grandissant dans l’économie appelle à se pencher sur la nature des investissements, de sa stratégie d’expansion et son impact potentiel sur l’intégration du Maghreb. Les candidats à la réalisation de cette étude doivent considérer l’étude des échanges économiques qui ont lieu dans le secteur de l’informel et dans les zones frontalières.
L’équipe qui est appelée à remplir cette mission doit être multidisciplinaire et conduite par un chef de file qui assume la répartition des tâches, la coordination entre les différents chercheurs, la complémentarité et la cohérence entre les différents travaux, le respect du calendrier et la remise des livrables tel que prévu. Elle opèrera sous la direction du comité scientifique constitué dans le cadre du projet pour cette étude.
La durée de l’étude est de 11 mois à compter de la date de la signature des contrats, avec l’organisation de 2 à 3 ateliers de travail pour présenter et discuter l’état d’avancement des travaux avec le comité scientifique et le comité de pilotage du projet.