Le Maroc est le principal partenaire de la Chine en Afrique dans le secteur de la pêche. « Au total, nous avons reçu un investissement de 70 millions de dollars d’euros, explique Taoufik Joundy, le président du conseil d’affaires Maroc-Chine de la Confédération générale des entreprises du Maroc ( CGEM ), « et nous tablons sur un investissement équivalent dans les années à venir pour le renouvellement de notre outil de production », a-t-il ajouté. Le « Monsieur Chine » du patronat marocain, indique Jeune Afrique, espère voir rapidement se mettre en place une liaison aérienne directe entre les deux pays, afin de faciliter les échanges. La RAM assure que cela devrait se faire au plus tard en 2017.
Rappelons que les banques ont été les premières à se rapprocher du géant asiatique, principalement pour accompagner les exportations du groupe OCP (phosphates) et mieux faire connaître l’économie du royaume. Cependant, les entreprises chinoises sont encore peu nombreuses au Maroc, même si quelques-unes ont sauté le pas et fait fi des barrières douanières, lesquelles, soumises au régime du droit commun (soit un taux de 25 %), ne leur offrent aucun traitement préférentiel.
Ainsi, China Overseas Engineering Group (Covec) a construit le pont sur le Bouregreg, à Rabat, qui permet d’assurer la liaison avec l’autoroute de contournement de la capitale.
Dans le secteur de l’automobile, Dongfeng, deuxième constructeur chinois, a annoncé son implantation au Maroc dans le cadre d’un partenariat avec le français PSA sur son site de Kenitra (Nord). Et Riad Motors Holding, entreprise marocaine spécialisée dans l’assemblage de camions importés de Chine, travaille déjà pour des marques telles que BAW, Sinotruk et Zhongtong Bus.
Dans les télécoms, Huawei, implanté dans le pays depuis 2006, a ouvert en juin un deuxième bureau à Casablanca, où Lenovo a également une représentation régionale.
Les Chinois ont par ailleurs réalisé d’importants investissements dans de grands projets d’infrastructures, comme celui de la future centrale à charbon de Jerada (Nord-Est, 300 MW), dont le financement de 360 millions de dollars est en partie assuré par Dongfeng.