Un programme pour la promotion du secteur des médecins spécialistes dans les régions a été mis en place par le ministère, annonce Saïd Aïdi, ministre de la Santé, aujourd’hui 28 décembre, lors d’une conférence de presse.
Le ministre a indiqué que la médecine spécialisée est l’une des priorités de son ministère, notamment dans les régions défavorisées. Les hôpitaux en manque de spécialistes et d’équipements ont été classés selon deux listes, une liste concerne les régions prioritaires de type A et une autre liste les régions prioritaires de type B. Les spécialités concernées par le renforcement dans les régions sont : la pédiatrie, l’anesthésie-réanimation, la radiologie, l’orthopédie, la chirurgie générale, la gynécologie et l’obstétrique. Il est prévu de renforcer les spécialités précitées dans les régions. Le ministre a indiqué que d’autres spécialités seront renforcées au fur et à mesure : cardiologie, neurologie et ophtalmologie.
Notons que le ministère a prévu une enveloppe annuelle de 26MD pour tout le programme. Le ministre a fait savoir dans le même contexte que le programme débutera au mois de janvier 2016 dans les hôpitaux de Kasserine, Kébili, Tataouine, Le Kef, avant d’être généralisé.
Le deuxième volet du programme concerne la préparation de conventions entre le ministère et les médecins spécialistes, afin de les encourager à travailler dans les régions. Ce programme cible en priorité les spécialistes qui ne font pas d’activités complémentaires. Les spécialistes auront le droit d’assurer entre une et huit permanences payantes de 24/24 pour pallier tout manque dans l’équipe.
Docteur Samar Samoud, conseillère du ministre, a expliqué que cette procédure accordera toute la priorité aux médecins spécialistes issus des régions. De même, elle a indiqué que tous les futurs résidents, à partir de leur première année, qui s’engagent à travailler dans les zones en manque de spécialités auront plusieurs avantages : « Les meilleurs stages et les meilleures formations et d’autres avantages matériels…La convention est en cours de préparation », indique-t-elle.
Par ailleurs, un projet de loi relatif aux erreurs médicales sera élaboré par un comité multisectoriel « pour garantir le droit du patient et celui du médecin », indique-t-elle.
Sur un autre volet, le ministre a indiqué que parmi les problèmes qui existent dans les hôpitaux, il y a l’encombrement du service des urgences. D’après le ministre, 80% des cas qui se présentent au service des urgences dans les hôpitaux ne sont pas des cas urgents, raison pour laquelle il sera procédé à une réforme administrative pour pallier le problème de l’encombrement.