Le Syndicat national des forces de sécurité intérieure ( SNFSI ) a annoncé son intention d’observer une série de sit-in ouverts, le 10 janvier.
La forme de protestation exercée sera une grève ouverte devant tous les districts, institutions pénitentiaires et les directions régionales de toute la République, précise un communiqué rendu public hier, 1er janvier. L’action syndicale aura bien lieu si les revendications ne sont pas satisfaites avant le 6 janvier.
Ce communiqué a été publié suite à la réunion du comité national élargi du Syndicat national des forces de sécurité intérieure ( SNFSI ), tenue les 26 et 27 décembre à Tabarka.
Les revendications adressées au gouvernement, à la suite à la réunion, sont au nombre de cinq :
- L’annulation de tous les procès contre les agents des forces de l’ordre ayant pour motif leurs activités syndicales;
- La fourniture de tous les moyens logistiques et matériels pour favoriser un climat propice à la lutte contre le terrorisme;
- Un appel aux trois présidences pour traiter le dossier social des agents des forces de l’ordre sur un pied d’égalité avec celui de l’armée;
- Un appel aux ministères de l’Intérieur et de la Justice à ne plus interférer dans l’action syndicale, tout en respectant les conventions nationales sur la question;
- Et un appel au ministre de l’Intérieur à fournir une copie du procès-verbal signé le 10 novembre 2010 fixant l’amélioration de la situation financière du secteur avant le 9 janvier 2016.
A la lecture de ce communiqué, l’on est en droit de se demander qui assurera la sécurité si toutes les forces de l’ordre entament un sit-in ouvert? Certes le droit de grève est un droit garanti par la Constitution tunisienne. Cependant, un service minimum devrait être obligatoire s’agissant de sécurité intérieure et d’ordre public comme dans certains secteurs sensibles.