Dans son dernier rapport sur les perspectives de l’économie mondiale pour 2016, la Banque Mondiale ( BM ) prévoit une hausse de la croissance de la région Afrique et Moyen-Orient ( MENA ) à hauteur de 5,1%.
Cette hausse est expliquée, selon la BM, par la levée des sanctions économiques contre l’Iran.
D’ailleurs, la mise en œuvre de réformes dans le domaine de la gouvernance et du climat des affaires pourrait avoir un impact positif, susceptible de compenser les effets d’un ralentissement de la croissance d’économies plus importantes.
Ainsi, le PIB mondial enregistrait une progression de 2,9% en 2016 contre 2,4% en 2015, et ce, grâce à la reprise de la croissance dans les pays développés. Par ailleurs, les prévisions de la BM tablent sur une croissance de 4,8 % pour les économies en développement en 2016, contre 4,3 % en 2015.
La croissance devrait cependant ralentir en Chine à 6,7% cette année, contre 6,9% en 2015; et la récession persisterait en Russie et au Brésil. Le PIB américain devrait, quant à lui, croître de 2,7% en 2016, contre 2,5% en 2015. De son côté, la croissance devrait être favorable à l’Asie du Sud, et ce, sous l’impulsion de l’économie indienne.
Au niveau de la Tunisie, le rapport de la BM prévoit une amélioration conséquente de la croissance en 2016, 2017 et 2018, passant de 0,5% en 2015 à 2,5% en 2016, à 3,3% en 2017 et à 4,9% en 2018.
Quant à la hausse de la croissance économique de la Tunisie, elle est tributaire, selon le rapport de la BM, d’un meilleur environnement sécuritaire et d’une progression des réformes approfondies, notamment, la réforme fiscale.
Dans ce sens, la BM a affirmé que les ajustements fiscaux et la réduction des subventions énergétiques ont pris du retard. Cependant, le bas prix du pétrole pourrait être utilisé pour faire avancer les réformes fiscales.
D’autre part, la même source a dévoilé que le regain de croissance prévu pour 2016 serait possible, et ce, à travers des exportations vers les pays de la zone euro, vu les liens commerciaux profonds unissant la Tunisie et ces pays.
A rappeler que les prévisions de croissance annoncées par le Fonds Monétaire International ( FMI ), à fin décembre 2015, ont été de 2,5% contre 3% prévus au mois d’octobre de la même année.