Afin de fournir aux décideurs un état des lieux des niveaux et des pratiques de gouvernance des risques dans le secteur financier en Tunisie, Deloitte Tunisie, cabinet d’audit, de fiscalité, d’expertise comptable et de conseil, a élaboré son premier Baromètre de l’appétence au risque dédié à ce secteur, et ce à travers le sondage de 18 établissements financiers tunisiens, à savoir neuf banques, cinq assurances et quatre sociétés de leasing.
Les résultats de ce sondage ont fait ressortir que 83% des entreprises interrogées ont déclaré que le cadre d’appétence au risque est largement influencé par les normes réglementaires et le niveau de maturité des différentes institutions financières.
Pour mesurer ces règles d’appétence, ces entreprises ont affirmé que la pratique du secteur se base essentiellement sur le business plan (83%) et sur la segmentation et les ratios de rentabilité (78%).
Cette mesure s’appuie aussi bien sur des critères quantitatifs que qualitatifs. Ainsi, 50% des entreprises sondées ont estimé que le niveau d’appétence au risque n’est pas clairement défini, compris et partagé au sein de leur organisation.
Parmi ces établissements financiers, 90% des banques ont annoncé avoir mis en place une cartographie des risques, contre 60% des assurances et 50% des sociétés de leasing.
A noter que ces banques tunisiennes développent un cadre d’appétence au risque plus proche des meilleures pratiques internationales. Contrairement aux sociétés de leasing et d’assurances qui sont respectivement régulées par un cadre d’appétence au risque de maturité basique et un autre peu évolué de maturité rudimentaire.
Les mêmes résultats ont démontré que 100% des assurances interrogées n’ont pas encore mis en place de fonction Risque, ni de Comité risque. Le dispositif en cours de développement s’appuie principalement sur la direction financière et l’audit interne. De ce fait, les risques sont surveillés au niveau du Comité permanent d’audit ( CPA ) et du comité de direction.
Il a été, au final, constaté que ce manque de maturité du secteur est expliqué par l’absence de cadre réglementaire spécifique à la Tunisie.