Lors d’un Conseil ministériel restreint ( CMR ), présidé par Habib Essid, Chef du gouvernement, et consacré à l’examen de la réalisation du projet Taparura, l’accent a été mis sur les aspects techniques et environnementaux, afin d’impulser le rythme de réalisation de la phase relative à l’aménagement et à l’urbanisme, et ce, à travers l’élaboration des études nécessaires relatives au modèle d’aménagement détaillé, dont les quatre étapes seront parachevées à la fin de 2016.
Les premiers travaux de dépollution et de remblaiement des côtes nord de la ville de Sfax ont débuté depuis l’année 2006 et visaient à transformer une zone de 420 hectares, située sur ces côtes et impactée par des rejets industriels ( phosphogypse et métaux lourds ), en un quartier urbain et touristique.
Après le parachèvement de cette première phase du projet, de nombreux obstacles ont empêché la réalisation de la seconde phase, portant sur la création d’un nouveau pôle urbain ( immobilier, environnemental, touristique et de loisirs ).
Ces entraves se rapportent essentiellement à la liaison entre le projet et la ville de Sfax, l’aménagement des quartiers environnants, le règlement définitif du problème des oueds qui traversent le projet et la réhabilitation des anciennes plages ( «Wiriot», «Casino», «Hached» ), outre l’élimination des sources de pollution provenant des activités de transport et de distribution de l’acide phosphorique.
Outre ces problèmes, le projet Taparura a connu un blocage qui a duré des années jusqu’à la prise de décision relative au redémarrage des travaux en début 2015, dans le cadre d’un partenariat public-privé ayant pour objectif d’intégrer un parc urbain, une plage de trois kilomètres, ainsi que des zones résidentielles, commerciales et tertiaires.
A noter que le coût total du projet Taparura s’élève à 160 millions de dinars, provenant d’un prêt de la Banque européenne d’investissement ( BEI ), du budget de l’Etat et de dons étrangers.