La situation reste tendue dans plusieurs villes du gouvernorat de Kasserine, comme la cité Ezzouhour, et dans plusieurs délégations à Thala, Feriana, ou encore dans des villes d’autres gouvernorats, comme Béjà, El Fahs, Siliana, mais aussi à Tunis où un rassemblement a eu lieu pour soutenir les mouvements de protestation sociale.
Pour la deuxième et troisième journées consécutives, ils étaient des centaines de manifestants à revendiquer leur droit à l’emploi malgré le couvre-feu instauré de 18h à 5 heures du matin. En ce jeudi 21 janvier, outre les demandeurs d’emploi, des représentants des partis politiques, ainsi que les composantes de la société civile se sont réunis pour protester dans plusieurs villes.
A Gafsa, les habitants ont entamé une marche pacifique pour revendiquer le droit au travail. Alors que d’autres marches se sont transformés en affrontements avec les forces de l’ordre. A Skhira, dans le gouvernorat de Sfax, les manifestants ont bloqué les rues et brûlé des pneus. Il en va de même dans le gouvernorat de Kairouan, où plusieurs manifestants, des chômeurs, ont même tenté de forcer l’entrée du siège du gouverneur, en scandant “un dégage” à son encontre.
A Sidi Bouzid, le fief de la révolution tunisienne, la tension est monté d’un cran. Les manifestants se sont indignés. Les forces de l’ordre ont dû recourir au gaz lacrymogène pour disperser la foule. Kasserine et Sidi Bouzid, deux villes laissées-pour-compte depuis une cinquantaine d’années.
Il est à rappeler qu’un couvre-feu a été instauré dans la ville de Kasserine, dans la journée du mardi 19 janvier, à partir de 18h jusqu’à 5 heures du matin, selon le communiqué du ministère de l’Intérieur.