Jusque-là inconnu du grand public, le virus Zika fait parler de lui de plus en plus. Et pour cause, ce « nouveau » virus inquiète la communauté internationale, du fait de son extension rapide sur le continent américain.
Selon l’Organisation mondiale de la santé ( OMS ), le moustique ( Aedes aegypti ) vecteur de la maladie est présent dans tous les pays d’Amérique, à l’exception du Canada et du Chili. Le virus quant à lui est présent dans 21 des 55 pays du continent.
Responsable de symptômes tels que fièvre, éruption cutanées, douleurs musculaires et articulaires, malaises, maux de tête et conjonctivite, le virus serait sans gravité et les signes sus-décrits disparaissent après deux à sept jours. Par contre, il serait responsable de malformations graves du fœtus, si la maladie est contractée par la femme enceinte. La malformation en question est la microcéphalie, une anomalie de la croissance de la boîte crânienne, aboutissant à un diamètre de la tête inférieur à la normale.
Dans une déclaration, la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan, a affirmé qu’un « lien de cause à effet entre l’infection du Zika durant la grossesse et la microcéphalie n’a pas encore été établi », mais que « les preuves circonstancielles sont très inquiétantes ».
Découvert en 1947, le virus Zika était décrit dans des cas sporadiques jusqu’à 2007, année durant laquelle la première flambée épidémique a été notée dans le Pacifique. Depuis 2013, des flambées épidémiques de la maladie ont été signalées dans le Pacifique occidental, dans les Amériques et en Afrique.
Devant l’absence de traitement ou vaccin spécifique, l’OMS préconise que la meilleure forme de lutte contre la maladie est la prévention qui consiste à se protéger des piqures de moustiques, des consignes destinées particulièrement aux voyageurs qui se rendraient là où le virus sévit.
Une équipe internationale de chercheurs avait déjà prévu la propagation de l’épidémie au-delà du continent américain, dans une étude publiée par The Lancet, jusqu’en Europe. Une hypothèse qui n’a pas tardé à se confirmer, des cas de contamination ayant, en effet, été déclarés dans six pays d’Europe dont le Royaume-Uni, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la Suisse et le Danemark.
Sommes-nous en train d’assister à une épidémie mondiale? Les indicateurs laissent présager que nous n’en sommes pas si loin…