Hamdi Ksiâa, directeur de l’assistance, de l’identification et du développement à la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), est revenu sur l’objectif de la banque en matière d’entrepreneuriat en 2016.
Il a indiqué que l’intervention de la banque sera axée sur le financement des extensions qui représentent une opportunité importante et un créneau avec moins de risques pour la BFPME. Cette intervention permet d’avoir la possibilité de créer des poste d’emploi, de développer les entreprises existantes, de participer à l’effort de développement régional et à la création de la richesse d’une façon générale avec des entreprises déjà existantes : « Cette approche facilite les procédures et réduit les délais de l’accord et de déblocage des fonds qui seront beaucoup plus rapides que pour la création d’une entreprise nouvelle», indique-t-il.
Par ailleurs, l’intervention de la BFPME, en 2016, sera axée sur le renforcement de ses fonds propres «et ce à travers un produit dont nous sommes la seule banque à offrir, à savoir le prêt participatif qui est un prêt accordé au nom du promoteur pour lui permettre de boucler les fonds propres voire de les renforcer et que la PME peut obtenir en parallèle au crédit principal accordé au nom de la société ».
La BFPME est en train de commercialiser deux types de prêts participatifs. Le premier est accordé sur le programme QFF et le deuxième sur le programme INTILAK 2 qui est un programme tuniso-tunisien initié en partenariat avec la direction générale du développement régional. D’après l’intervenant, à l’heure actuelle, 250 PME ont bénéficié du prêt participatif sur QFF et 60 PME sur le prêt INTILAK 2.
Par ailleurs, il a estimé qu’à travers les différents programmes, l’esprit entrepreneurial gagne du terrain à travers une multitude d’intervenants privés et publics : « Donc, soutient-il, les jeunes sont davantage intéressés par la création de leurs propres projets plutôt que d’ambitionner un emploi dans la fonction publique, mentalité de de moins en moins répandue. En effet, tout le monde constate que vu l’état de l’économie du pays, le secteur public ne peut plus créer de postes d’emploi et qu’un bon nombre d’entreprises privées passent par des difficultés. Donc l’une des portes qui demeurent ouvertes c’est l’entrepreneuriat en devenant créateur d’emplois.
Notre interlocuteur a fini son intervention avec un message pour les jeunes qui protestent dans les rues : « Essayez de vous trouvez une occupation. Même un diplômé ne doit pas rester chômeur, même s’il ne trouve pas un emploi qui récompense son diplôme, il doit accepter un autre travail. Tout travail est une expérience enrichissante ».