La Tunisie a commémoré le troisième anniversaire de l’assassinat de Chokri Belaïd. A cette occasion la présidence de la République a apporté dans un communiqué son appui à ce que la journée soit transformée en Journée nationale de lutte contre le terrorisme et contre les assassinats d’hommes politiques. Elle a aussi renouvelé son engagement à faire toute la lumière sur son assassinat.
Pour Jilani Hammami, député du Front Populaire : « Le fait que la Présidence de la République souhaite que le 6 février devienne une Journée nationale de lutte contre le terrorisme et contre les assassinats politiques est un bon signe, à mon avis. Cela dit, il ne suffit pas de le déclarer dans un communiqué, il faut également agir en conséquence ».
Abordant les modalités des débats autour de cette proposition à l’ARP, il a répondu: « En tant que député du Front Populaire, nous défendrons cette proposition, parce qu’avec cette journée, nous rendrons hommage au martyr Chokri Belaïd, qui a longtemps milité pour une Tunisie démocratique. Et d’ailleurs, il a bien prédit la veille de sa mort que la Tunisie connaîtrait des assassinats d’hommes politiques. Et voilà où nous en sommes trois ans après! »
« Au jour d’aujourd’hui, le problème du terrorisme hante les Tunisiens », a confié Jilani Hammami, en poursuivant : « La menace terroriste est bien réelle. »
En effet, trois attaques terroristes, les plus meurtrières de l’histoire de la Tunisie, sont venues raviver les craintes de la population en 2015: la première au Musée du Bardo, la deuxième dans un hôtel à Sousse et la troisième contre la garde présidentielle en plein cœur de la capitale.
M. Jilani Hammami conclut: « Le terrorisme reste toujours une menace, même si des attentats ont réussi à être déjoués grâce à l’intervention des forces sécuritaires et militaires. Cependant, le problème demeure. Faire face à ce danger qui guette la Tunisie reste l’enjeu principal. »