Le Conseil présidentiel libyen vient d’annoncer, le 14 février, une nouvelle composition du gouvernement d’union nationale resserrée, suite à l’échec de sa mise en place.
Réduire le nombre de ministres de 32 à 18 – dont cinq ministres d’Etat envoyés pour avoir l’approbation du Parlement, situé à l’est de la Libye – telle était la condition du 25 janvier posée lors du vote de confiance.
Cependant, pour mettre fin au vide politique qui règne en Libye, depuis la chute de Mouammar Kadhafi, il aurait fallu un gouvernement unifié. Or, la situation politique en Libye est plus que préoccupante. Entre l’organisation terroriste Daech qui tente de gagner du terrain, en s’appropriant des sites pétroliers, laquelle s’est déjà ancrée à Syrte et à Derna, en particulier, et l’affrontement de certaines factions qui ont plongé le pays dans le désordre, le paysage politique est instable.
Par ailleurs, Fayez El Sarraj, qui a été désigné à la tête du nouveau gouvernement d’union nationale, sous l’égide des Nations Unies, a fait savoir lors d’un point de presse tenu le 14 février, que la dernière composition met en avant l’expérience et les compétences de chacun, mais aussi les composantes de la société libyenne, ajoutant entre autres que la liste présentée est différente de la première.
L’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, s’est réjoui de la nouvelle composition du gouvernement libyen, en annonçant sur son compte twitter:
« Le voyage vers la paix et l’unité du peuple libyen a enfin commencé ».
Mabrook to the Presidency Council for nominating Govt on Natl Unity. The journey to Peace and Unity of the Libyan people has finally started
— Martin Kobler (@KoblerSRSG) 14 Février 2016
Rappelons que le gouvernement d’union nationale est installé à Tunis et que c’est Fayez El Sarraj qui est à la tête de ce nouveau gouvernement proposé par les Nations Unies.