La fin du sit-in des protestataires de la société de l’environnement n’a pas encore eu lieu. Le énième blocage de la société pétrolière britannique de prospection et d’exploitation énergétique Petrofac se poursuit à Kerkennah depuis un mois.
La société mère a arrêté entre-temps ses investissements prévus en Tunisie. Elle a l’intention de quitter définitivement la Tunisie. Selon Petrofac, « rien ou presque n’a été fait, même après la visite du plus haut responsable anglais de Petrofac pour essayer de trouver une solution à ce blocage ».
Et d’ajouter que l’unique réaction officielle s’est limitée à une rencontre entre le ministre de l’Energie et des Mines, Mongi Marzouk, et les protestataires, en présence du représentant de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières ( ETAP ) et de l’UGTT à Sfax.
Rencontre durant laquelle le ministre a essayé de faire raisonner les protestataires en leur demandant de lever le blocage de Petrofac et leur promettant d’intervenir en leur faveur pour les recruter dans les établissements où ils sont en train d’évoluer.
Notons que ces protestataires ont réitéré leur intention de ne quitter la société que lorsqu’ils seront recrutés.
L’arrêt de l’activité coûte à Petrofac une perte de quelque 200 000 dollars par jour dont 160 000 auraient dû revenir à l’Etat tunisien (actionnaire à raison de 55% dans la concession d’exploitation des champs Chergui à travers l’ETAP et qui bénéficie en plus des revenus des impôts sur les ventes).
Outre bien sûr les pertes dues au recours à l’importation de gaz de l’Algérie pour remplacer celui qui devait être produit par Petrofac pour l’alimentation de la centrale de la STEG.