Pour soutenir les cours du baril, Russes et Saoudiens seraient tombés d’accord aujourd’hui pour ne plus augmenter la production de brut. Cette décision intervient suite à une rencontre qui a eu lieu ce mardi au Qatar, entre Ali Al-Naimi et le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak.
Selon le ministre saoudien du Pétrole et des ressources minières, Ali Al-Naimi, la limite sera fixée au niveau moyen de la production de janvier 2016. Auparavant, l’Arabie Saoudite a systématiquement refusé de réduire sa production de brut, si les grands exportateurs hors OPEP ne faisaient pas de même.
Le Qatar et le Venezuela, membres eux aussi de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole ( OPEP ), ont également consenti à prendre part au gel de la production, a ajouté le ministre.
Immédiatement après l’annonce de cette décision, les marchés ont réagi et le prix du baril de brut a immédiatement grimpé de 6%. Une brusque hausse a suivi l’annonce de l’accord entre Moscou et Riyad, les prix étant restés dans une dynamique haussière, le Brent étant à plus de 34 dollars le baril et le WTI américain à hauteur de 30 dollars à 9h45 GMT.
Les prix du pétrole, qui sont tombés de 70 % depuis 2014 pour atteindre récemment les 27 dollars le baril (du jamais vu depuis 13 ans) ont forcé les producteurs à se réunir pour des pourparlers.
Mais il faut attendre la position de deux importants producteurs mondiaux de brut, l’Iran et l’Irak qui ont toujours déclaré n’avoir aucune intention de réduire leur production, d’autant que l’Iran vient de se libérer de l’embargo américain et européen et veut accroître sa production de un million de barils par jour, soit plus de 1% de la consommation mondiale.
L’Agence internationale de l’énergie ( AIE ) estime que l’Iran pourrait augmenter son extraction de 400.000 barils quotidiens.