Voici une nouvelle par laquelle le scandale arrive : le Conseil d’analyse économique auprès du Chef du Gouvernement est accusé de plagiat et pas n’importe lequel. Il s’agit du plagiat d’une partie d’un rapport réalisé par la BAD pour le Maroc en 2011 pour les besoins du Programme national de grande réforme !
Sur les réseaux sociaux, l’indignation des internautes n’a épargné personne. L’économiste Hatem Salah, l’un des rédacteurs du rapport, quant à lui, a démenti catégoriquement tout plagiat tout en campant sur sa position : il affirme qu’il s’agit d’un document interne ni plus ni moins.
Expliquant la situation, Hatem Salah a rappelé au début qu’il a eu des discussions avec de hauts responsables marocains et qu’il a pris connaissance des expériences au Maroc en 2009. Lors de ses visites au Maroc, notre interlocuteur a parlé de l’expérience tunisienne et il était prévu que le gouvernement marocain adopte l’expérience tunisienne en matière de logement et de compte épargne actions. D’après lui ces propositions ont été reconduites en 2011.
Le document en question a été préparé à la suite d’une demande du président du Conseil économique et social en personne. « Afin qu’on puisse évaluer quelles sont les mesures marocaines à adopter pour le contexte tunisien », affirme-t-il. « De plus, le président du Conseil n’a jamais dit que ce document interne serait rendu public », indique-t-il.
« Je ne sais par quel moyen ce document a été rendu public », s’insurge-t-il. C’était juste pour savoir, que peut-on emprunter de l’expérience marocaine, d’après les dires de notre interlocuteur.
Dans la même perspective, il a indiqué que le Maroc a repris l’expérience tunisienne en ce qui concerne le Compte épargne actions qui a fait ses preuves en Tunisie. Même chose pour le carnet d’épargne logement : en 2009 j’avais pris part au programme d’appui aux réformes financières au Maroc qui s’est basé sur la réussite de l’expérience tunisienne.
« J’ai été surpris de voir que le document a été publié et je l’ai signalé au président en lui demandant les raisons de la publication d’un document interne ». « S’ajoute à cela que ce document ne fait pas partie du programme des grandes réformes », conclut-il.