Lors d’une journée d’étude portant sur l’investissement et le mécénat dans le secteur culturel, la ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine a déclaré que l’investissement culturel est une priorité malgré le contexte socio-économique difficile.
Elle a estimé que parmi les solutions il y a celle de miser sur l’investissement privé dans le secteur culturel. Justifiant ce choix, elle a indiqué que le secteur culturel est innovant et porteur d’une grande valeur ajoutée qui améliore sa capacité à faire face à la concurrence.
Citant les exemples d’autre pays, la ministre a rappelé que l’investissement culturel en France a évolué pour dépasser les investissements dans les secteurs économiques classiques.
L’investissement culturel dans ce pays contribue à hauteur de 3 % du PIB alors qu’en Inde il atteint les 7 %.
Elle a rappelé que la Tunisie a œuvré pour la promotion de l’investissement dans le secteur culturel mais on doit avouer que nous ne pouvons pas parler d’industrie culturelle puisque le taux de sa participation au PIB est moins de 1% ce qui reste faible malgré les encouragements ».
La ministre s’est prononcée pour l’instauration d’un nouveau projet culturel dans lequel l’Etat ne serait pas le seul intervenant censé prendre en charge l’investissement dans la culture.
Elle s’est référée à la loi sur le mécénat dans la Loi de finances 2014 qui, selon elle, offre d’excellents avantages aux investisseurs dans le secteur culturel.
Et pourtant les investisseurs privés ne se sont pas mobilisés, ce qui incite à se poser la question comment développer les investissements privés dans le secteur culturel ?
Pour la ministre, il faut chercher à comprendre que les hommes d’affaires n’investissent pas dans le secteur culturel alors que cette loi existe. Dans ce cadre elle a indiqué qu’il est nécessaire de mettre un guide de procédure pour la loi en question.
La ministre a indiqué que le partenariat public privé peut ouvrir la voie pour une nouvelle mentalité dans le secteur culturel.
» Tous les acteurs culturels doivent être concernés et il faut passer de la culture du centre à la culture de la décentralisation » pourquoi ne pas investir dans un musée de la révolution à Sidi Bouzid s’interroge-t-elle ?