Durant les cinq dernières années, le secteur du phosphate et des engrais a enregistré un manque à gagner d’environ 5 000 millions de dinars ( MDT ), selon la direction de la Compagnie des Phosphates de Gafsa ( CPG ) et du Groupe Chimique Tunisien ( CGT ).
La même source a dévoilé que la production de phosphate a affiché une baisse de 60%, pour atteindre 3,2 millions de tonnes en 2015. Idem pour le niveau de la transformation du phosphate qui a régressé pour se situer à 2,5 millions de tonnes.
Quant au transport du phosphate, il a affiché un recul, passant de 7,3 millions de tonnes en 2010 à 2,3 millions de tonnes en 2015. A cet égard et afin de fixer la réforme du secteur minier visant à surmonter la situation difficile que connaît l’activité de production et de transformation du phosphate et engrais, la CPG envisage de faire un diagnostic de l’état des lieux du secteur visant un retour à la normale, et ce, en atteignant huit millions de tonnes de phosphate commercial, réalisant les équilibres financiers de la compagnie et poursuivant la réalisation des grands projets programmés.
Pour réussir cette réforme, une approche participative s’impose, nécessitant de parvenir à un consensus sur la pollution, le plan stratégique de traitement et la responsabilité sociétale ainsi que les opérations de recrutement.
A noter que le ministère de l’Energie et des mines a proposé, à fin 2015, de réaliser une étude stratégique du secteur du phosphate tunisien et de ses dérivés à l’horizon 2035, et ce, dans le cadre de la réforme du secteur minier, ayant pour but d’assurer un développement durable des industries extractives et de créer de nouvelles opportunités économiques et sociales de l’exploitation minière. Cette étude aura comme objectif de définir les orientations stratégiques et d’élaborer des plans d’action permettant d’assurer le développement et la pérennité du secteur du phosphate.