La Journée mondiale de la Santé qui se tient le 7 avril de chaque année, est une occasion pour les organismes sanitaires et les acteurs de la société civile, de s’interroger sur les grandes questions qui touchent à la santé des individus.
A cet effet, l’office statistique de l’Union européenne, Eurostat, a publié un rapport sur la santé des Européens, suggérant que le niveau éducationnelle, pourrait influer la perception qu’en ont les individus.
L’étude s’est basée sur l’état auto-évalué, un indicateur déterminé à partir d’une question posée aux personnes interrogées sur la façon dont elles perçoivent elles-mêmes leur état de santé en général, celles-ci ayant à choisir entre les catégories « très bon » « bon », « moyen », « mauvais » ou « très mauvais ».
L’étude montre que près des trois quarts des personnes interrogées, dont l’âge varie entre 25 et 64 ans et vivant dans l’Union européenne ( UE ), estiment que leur état de santé est très bon ou bon. De même qu’un peu moins de 20% le jugent moyen et moins de 7% le jugent mauvais ou très mauvais.
Comparativement, un peu plus de 60% de la population de l’UE âgée de 25 à 64 ans ayant un faible niveau d’éducation juge son état très bon ou bon, tandis que 85% parmi les personnes diplômées de l’enseignement supérieur, affirment la même chose.
Des résultats qui montrent qu’un lien clair peut être établi entre le niveau d’éducation et l’auto-évaluation de l’état de santé des individus. En général, dans les États membres de l’UE, plus le niveau d’éducation est élevé, plus la part de personnes se jugeant en bonne santé est importante. Un résultat qui suggère qu’en tant que facteur socio-économique important, le niveau d’éducation a une influence.
L’état auto-évalué, qui renseigne sur l’opinion des personnes sur leur santé générale ( ou état subjectif ) est loin d’être choisi au hasard. Il s’agit d’un indicateur couramment utilisé, pour déterminer l’état réel, et constitue un facteur de prédiction pour des variables telles que la morbidité, la mortalité et l’utilisation des ressources du système de santé.
Cette approche rejoint celle de l’OMS qui définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
Elle est un reflet d’une certaine prospérité sociale et économique d’un pays. Compte tenu de cette étroite relation, il est indispensable de construire des politiques sanitaires autour des réalités sociales et économiques spécifiques à chaque pays et de renforcer l’éducation.