Les protestations des agriculteurs et des producteurs de lait n’ont pas encore pris fin. Omar Behi vice-président de l’UTAP chargé de la production animale s’explique.
Commentant les dernières protestations des agriculteurs, Omar Behi a estimé que le lait connait une période de surproduction avec 2,7 millions de litres produits quotidiennement, alors que les stocks atteignent déjà 60 millions de litres.
Auparavant, le surplus était stocké mais comme le stock est devenu très important (en 2015 le stock avait atteint 25 millions de litres) explique-t-il, les centrales laitières ne veulent plus stocker de nouvelles quantités.
D’après ses estimations, le plus grand problème se pose à Jendouba et à Béjà. D’après notre interlocuteur, la centrale de la région reçoit 250 mille litres de lait par jour alors que d’habitude elle acceptait 450 mille litres.
Malgré l’intervention de l’Etat qui a acheté 20 millions de litres le problème n’a pas été résolu.
A propos de l’exportation du lait vers les marchés libyen et algérien, notre interlocuteur a indiqué que l’Etat devrait donner une prime pour l’exportation étant donné que l’excès de production existe sur plusieurs marchés dans le monde, notamment en Europe qui cherche à exporter son excédent de lait. « nous avons proposer une prime d’export de 200 millimes par litre », pour conquérir le marché libyen.
D’après la Chambre régionale des propriétaires de centres de collecte de Béja, 300 mille litres sont gaspillés chaque jour. Les agriculteurs et les producteurs ont eu recours au déversement du lait dans les rues et ont distribué du lait gratuitement aux habitants.
Le président de la Chambre nationale des centres de collecte, Saadallah Khalfaoui avait déclaré la semaine dernière que la situation du secteur était catastrophique.