Organisé par l’Agence tunisienne de la formation professionnelle, le Salon national de la formation professionnelle se tient, du 19 au 21 avril, au Palais des congrès.
Il a été inauguré par le chef du gouvernement Habib Essid et le ministre de la Formation professionnelle et de l’emploi, Zied Ladhari.
Quand le gouvernement mise sur la formation professionnelle
Zied Ladhari a indiqué que le salon reflète l’intérêt particulier que l’Etat accorde au secteur de la formation professionnelle et ce pour préparer les ressources humaines et mieux forger les jeunes. « Nous appelons les familles tunisiennes et les jeunes qui recherchent un emploi à consulter le Salon national de la formation professionnelle », lance-t-il.
A en croire le ministre, une demande considérable a été constatée, tant au niveau local qu’au niveau international, sur plusieurs spécialités de formation professionnelle, telles que la soudure et le bois, les technologies de l’information et d’autres spécialités.
Le ministre a indiqué que l’Etat a pris la décision de renforcer le secteur de la formation professionnelle. Dans cette perspective, il a indiqué qu’un montant de 600 millions de dinars sera alloué pour le renforcement du secteur, afin de garantir une bonne qualité de formation pour les apprenants. S’ajoute à cela l’existence d’une vision globale pour la réforme du secteur qui concerne la formation des formateurs et la coopération internationale. « L’avenir de la Tunisie existe dans la formation professionnelle », affirme-t-il. Ainsi, selon le ministre, renforcer la formation professionnelle, c’est venir en aide aux chômeurs et répondre aux besoins de l’économie nationale.
De son coté, le chef du gouvernement Habib Essid a appelé les chercheurs d’emploi à visiter le salon, afin de trouver les spécialités qu’ils désirent. « Si nous avons organisé ce salon, c’est pour montrer aux gens les capacités de la formation professionnelle en Tunisie », affirme-t-il. Pour lui, plusieurs pays ont trouvé leur salut grâce à la formation professionnelle.
Une panoplie de choix
Pour mener à bien le salon, plusieurs structures et ministères se sont associés, à l’instar des ministères de la Défense, de l’Agriculture, du Tourisme, de l’Agence tunisienne de la formation professionnelle, du Centre National de Formation de Formateurs et d’Ingénierie de Formation (CENAFFIF), du Centre national de formation continue et promotion professionnelle.
Des stands ont été réservés pour exposer 18 spécialités et expliquer les démarches de la création et le processus des études. Des ateliers et des workshops ont été prévus à l’occasion du salon. D’ailleurs, le public ne s’est pas fait attendre. Elèves, étudiants, demandeurs d’emploi sont au rendez-vous. Afin de donner une lueur d’espoir, quelques PME dont les chefs d’entreprise ont réussi ont été invités pour exposer leur produit.
Certains ont réussi…
Si une bonne majorité des familles tunisiennes considèrent que l’obtention d’un diplôme universitaire est la seule voie à la réussite professionnelle et sociale; il n’en est pas de même pour ces chefs d’entreprise dont le parcours ne rime pas avec diplôme universitaire. Notons qu’aucun d’entre eux n’a eu son Baccalauréat.
Âgé de 42 ans Sofienne Bekri a pu se lancer dans le domaine du cuir et de la chaussure. Après avoir obtenu le niveau Bac, il a suivi une formation de deux ans dans cette spécialité suite à laquelle il est sorti major de promotion. Après un stage de deux ans au Maroc, dans le cadre d’un partenariat tuniso-marocain, il a lancé son entreprise. « En 2001, j’ai lancé une entreprise totalement exportatrice, grâce à un prêt et maintenant j’emploie 50 jeunes et mes affaires avancent », confie-t-il fièrement.
Marwen Arbi a compris très vite que les études n’ont jamais été sa vocation. A l’âge de 15 ans, il les abandonne et se lance dans une formation professionnelle en menuiserie d’aluminium. « Rien que de voir les amis réussir et exceller dans les études était pénible pour moi, étant donné que je sentais mon incapacité pour les études », se rappelle-t-il. Cependant en 2011, notre interlocuteur lance son projet, après avoir obtenu son diplôme. « Maintenant mes affaires avancent et je cherche de nouveaux marchés », conclut-il.
Héla et Amina Machat, quant à elles, après six années d’études dans le domaine du stylisme modélisme, ont pu ouvrir deux boutiques de robes de soirées. « D’ailleurs, l’histoire a commencé avec notre passion pour la couture qui était la profession de notre mère », se rappelle Hélà. Cependant, elle a regretté le manque de matière première. Et c’est ainsi que nos interlocutrices n’ont pas attendu la fin du parcours de la formation professionnelle pour lancer leur projet, puisque leur première boutique a vu le jour bien avant la soutenance de leur PFE.