Suite à la polémique suscitée par les récentes déclarations relatives à l’utilisation pendant l’été des écoles pour faire apprendre le Coran, le ministre de l’Education, Néji Jelloul a expliqué cette initiative.
Répondant aux questions des journalistes, le ministre a rappelé que la réforme de l’enseignement doit être conforme à l’esprit de la Constitution et que la Tunisie est un pays arabo-musulman.
En effet, la proposition consiste à ouvrir les écoles pendant la saison estivale, afin de permettre aux élèves de pratiquer diverses activités culturelles, à l’instar du théâtre, cinéma, sport. Parmi toutes les activités, « il se peut qu’un espace de temps soit réservé pour la mémorisation du Coran. Ces séances ne seront pas encadrées ni par des associations caritatives, ni par du personnel extérieur », affirme-t-il.
D’après le ministre, cette tâche sera confiée aux enseignants d’éducation islamique et sera organisée en partenariat avec le ministère des Affaires religieuses. Ainsi, le ministre a appelé à mettre fin à la polémique, tout en affirmant que les écoles tunisiennes ne se transformerons jamais en « Kotteb ».
Évoquant un autre exemple, le ministre a indiqué que quelques chrétiens libanais apprennent le Coran, rien que pour maitriser la langue arabe.
Il est à noter que le ministre des Affaires religieuses Mohamed Khalil a indiqué, au début du mois d’avril qu’un partenariat a été conclut entre le ministère de l’Education et le ministère des Affaires religieuses et avait annoncé l’organisation de séances de mémorisation du Coran pendant les vacances de l’été.
Par ailleurs, cette annonce a provoqué une levée de boucliers chez les universitaires et les intellectuels dont certains ont estimé qu’une initiative pareille peut léser l’esprit républicain de l’Etat.