Intervenant lors d’une table ronde organisée au siège de L’Economiste Maghrébin portant sur le projet de loi relatif à la réforme bancaire, Taoufik Ben Jmiaa, vice-président de l’Organisation de Défense du consommateur, a présenté ses réserves sur ce projet de loi. Le projet de loi relatif à la réforme bancaire est pratiquement la colonne vertébrale de l’économie tunisienne.
« Normalement il faut qu’il y ait une préparation, une consultation et surtout faire participer la société civile dans la mesure du possible, chose qui n’a pas été faite », d’après l’intervenant, dans la table ronde tenue au siège de l’Economiste Maghrébin au sujet de la loi bancaire.
Dans le même cadre, l’intervenant a indiqué que le FMI ainsi que l’Union européenne ont rendu des visites à l’ODC afin de recueillir ses remarques et ses réserves sur un certain nombre de points : « Par contre le ministère des Finances nous ignore complètement », regrette-t-il.
Pour lui, plusieurs choses qui figurent actuellement dans le projet de loi sont bel et bien dépassées. Rappelant la loi de 1956, qui n’a été réformée qu’en 2001, l’intervenant a indiqué que depuis 2001 jusqu’à 2016, il n’y a eu aucun changement global du mécanisme bancaire.
Ainsi pour lui, la nécessité de faire participer la société civile et de prendre du recul avant d’entamer les discussions auraient dû être de mise. « Le secteur bancaire s’est développé notamment après l’arrivée de la fameuse banque universelle ».
Deux grand canaux ont été utilisés, les activités connexes et celles extra-bancaires. A travers ces deux canaux la banque s’est développée.
Dans la loi de 1965, il y avait des freins et notamment la prise de participations », explique-t-il. Nous savons que ce développement s’est fait au détriment du secteur des assurances.