Le prix Phénicia pour la promotion du partenariat en Méditerranée a été décerné à deux entreprises basées sur le territoire tunisien, lors d’une cérémonie haute en couleur, hier, 19 mai, en présence de l’ambassadeur de France en Tunisie, François Gouyette, de Selma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, et de Foued Lakhoua, président de la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie (CTFCI).
Présentant le concours et les critères de sélection, Foued Lakhoua, président de la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie (CTFCI), a indiqué qu’il s’agit d’un concours organisé par la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille-Provence et l’Association MED 21.
Les trois organismes s’intéressent à tout ce qui contribue de près ou de loin au renforcement des liens entre la Tunisie et la France. Il a précisé que d’habitude la Chambre organise le prix de l’entrepreneuriat pour primer l’entreprise qui exporte le mieux sur la France, celle qui importe le mieux sur la Tunisie et celle qui s’est distinguée par un partenariat technologique performant.
Cependant, la Chambre en a décidé autrement : suite à la demande de l’Association MED21 et la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie et de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille-Provence, il a été décidé de décerner ce prix pour récompenser les meilleures entreprises qui se distinguent par des partenariats méditerranéens. En ce qui concerne les critères de sélection, il s’agit d’une entreprise française qui s’est distinguée avec des résultats performants et originaux; et d’estimer qu’il s’agit de deux entreprises dont le parcours a été atypique. Par la même occasion, il a souligné l’importance des concepts, à l’instar de la colocalisation, du partenariat et de la coproduction.
La CMRT (Compagnie méditerranéenne de réparation), ex SOCOMENA (Société de construction et de réparation mécanique et navale), présente une histoire d’une privatisation réussie. Cette entreprise, auparavant étatique, était criblée de dettes et l’Etat s’est trouvé dans l’obligation de la sauver ou injectant des sommes d’argent importantes.
Privatisée en 2003, cette entreprise a pu prendre son envol et dépasser les difficultés qu’elle avait connues. Et les chiffres riment bel et bien avec cette vérité : une entreprise qui emploie 400 personnes, un capital de 4000000 de dinars et son chiffres d’affaires à l’export représente de 70 à 80% suivant les années. Notons que fin 2015, les investissements on été de 26 millions de dinars dont 17,5 millions ont été alloués à la réhabilitation de la concession. Lors d’un discours prononcé au moment de la réception du prix, le PDG de l’entreprise a affirmé que ni la révolution et ni les attentats de 2015 n’ont pu perturber le bon déroulement du travail.
Si la première entreprise à saluer est installée à Menzel Bourguiba, la deuxième entreprise est à Gafsa, chose qui n’a pas empêché sa réussite.
Il s’agit d’une entreprise spécialisée dans la culture des salades dans les déserts destinées à l’export en Europe. Notons que l’importance de cet exploit réside dans le fait que l’installation s’est faite dans une région tendue, en raison des grèves et des revendications sociales. En outre, sur le marché cible (France) d’autres marques de salades existent et sont des concurrents potentiels. Mais avec une équipe de 300 personnes et un investissement de dix millions de dinars, Perimed exporte 6000 tonnes de salades vers la France. De même, elle a pu remporter plusieurs certificats comme Global Gap, Leaf, Mc Donald’s et Food Safty.
Notons que Madame Selma Elloumi Rekik et SE François Gouyette ont présenté des discours au cours desquels, ils ont passé en revue les relations historiques entre la Tunisie et la France et l’importance du partenariat et de l’entrepreneuriat. L’édition 2017 de Phénicia se déroulera à Marseille en 2017.