Qui dit économie sociale et solidaire, dit moteur pour une croissance plus équitable d’un point de vue social. Mais sa promotion nécessite un encadrement et un accompagnement que ce soit sur le plan juridique ou financier.
Telles ont été les questions débattues lors de la conférence d’aujourd’hui ayant pour thème “ Perspectives et défis de l’économie sociale et solidaire”.
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Abordant l’expérience des coopératives dans les années 60, Kacem Afaya, secrétaire général adjoint de l’UGTT qui, selon lui, fut un échec parce qu’il lui manquait trois éléments essentiels : les principes de la démocratie, la sensibilisation et l’accompagnement.
Il annonce dans ce contexte qu’un projet de loi relatif aux coopératives sera transmis aux autorités concernées et verra le jour au mois de juin.
Lors des discussions, d’autres expériences comme celles du Maroc ou de l’Italie ont été citées. Elles ont réussi dans les perspectives de l’économie sociale et solidaire. Paola Chianca, la représentante du comité européen pour la formation et l’agriculture au Maroc, a déclaré que l’E.S.S a connu un développement remarquable au Maroc. Elle a mis l’accent sur les difficultés rencontrées dans ce pays, à savoir l’absence de renforcement des coopératives et de la commercialisation des produits.
Dans ce sens, elle précise : « Il faut se dire que les coopératives sont des organisations très développées. Sur le plan gouvernemental, il y a déjà une tentative de résoudre les problèmes qui entravent leur développement à travers la création de boutiques solidaires pour que le produit au final soit commercialisé dans les grandes villes ».
Qu’en est-il pour le cas de la Tunisie ?
Elle a déclaré: « J’étais très impressionnée par l’expérience du projet Eco des femmes, quand la responsable a parlé de l’émancipation socioéconomique des femmes rurales en Tunisie, c’est un bon exemple à suivre ».
Pour sa part, Simona Capocasale, la responsable de la Gvc italia, évoque le contenu du projet Eco de femmes qui a commencé à Sidi Bouzid et Kasserine où le groupement des femmes rurales de ces régions a réussi à développer des activités économiques et à vendre leurs produits.
Elle ajoute: « Outre l’absence d’un cadre juridique, il faut qu’il y ait un contexte socioéconomique favorable aussi bien sur le plan technique que financier. Mais tout cela nécessite un service efficace d’accompagnement, qui malheureusement n’existe pas encore ».
» L’objectif est d’arriver à un autofinancement, car une fois les activités mises en place et elles n’auront plus besoin d’un appui », a-t-elle conclu.