Le Programme d’appui à la compétitivité des entreprises et à la facilitation de l’accès aux marchés (PCAM) s’est clôturé, couronnant quatre années de travail au service des PME et de l’industrie tunisienne.
Financé à hauteur de 50 millions de dinars (MDT) par l’Union Européenne (UE), le PCAM a été un outil de modernisation du secteur industriel, un instrument d’appui concret aux PME et un dispositif de soutien au maintien et à la création de l’emploi et à l’exportation sur le marché international, dont les exigences en matière de qualité sont nombreuses.
«467 entreprises industrielles et de services liées à l’industrie ont été accompagnées pendant quatre ans par plus de 350 experts tunisiens et européens. 723 actions d’assistance directe et d’expertise pointue ont été données sur le terrain et ont mobilisé 12 800 jour-hommes de travail. Tous les secteurs et toutes les régions de la Tunisie ont bénéficié de ce programme», a précisé, ce matin, Amel Ben Farhat, directrice générale du PCAM lors d’un point de presse.
Et d’ajouter que les objectifs du PCAM ont été atteints répondant aux besoins spécifiques des entreprises et de leur environnement. « Outre la fourniture d’une assistance technique directe aux PME, le programme a joué un rôle important dans l’avancement de la conclusion de l’accord de reconnaissance industrielle en matière d’évaluation de la conformité des produits industriels, dit accord ACAA, pour le secteur des produits électrique/mécanique et celui des matériaux de construction. »
Cet objectif a été atteint, selon Mme Ben Farhat, grâce à la mise en place et au renforcement de laboratoires de pointe, au développement des compétences requises pour fournir aux PME des prestations d’essais fiables, à proximité et à moindre coût; ainsi qu’au développement de l’infrastructure – qualité des PME.
Ces résultats permettront de mobiliser les efforts pour consolider les appuis de la coopération stratégique entre la Tunisie et l’UE. La poursuite des travaux de transposition des normes et de la réglementation européennes, qui sont en cours, facilitera aussi aux PME l’accès au marché européen et la construction de l’image de marque de la Tunisie, considérée comme une plateforme industrielle. Ceci encouragera les investisseurs européens à établir des partenariats, voire à s’installer en Tunisie.
L’autre objectif consiste à ce que ce modèle de programme soit adopté et que d’autres bailleurs de fonds se l’approprient, afin que l’appui à la Tunisie perdure et/ou que l’expertise des compétences tunisiennes puisse être, à son tour, exportée vers d’autres pays.
« Vecteur de transfert du savoir-faire, de l’innovation, de l’enrichissement par l’introduction dans les PME de nouveaux concepts de production et de bonnes pratiques, le PCAM a vocation à être poursuivi par d’autres projets d’appui et d’accompagnement financier et technique, pour développer davantage la compétitivité des entreprises tunisiennes. »
Au final, Amel Ben Farhat n’a pas manqué d’affirmer que grâce à l’Accord de libre-échange signé entre la Tunisie et l’UE en 1995, la Tunisie compte aujourd’hui 6500 entreprises industrielles, dont 50 % sont exportatrices, générant 650 mille emplois, contre 2000 entreprises en 1995.