Afin de permettre à la Tunisie de réduire sa dette extérieure et de consolider les mécanismes démocratiques, le Parlement Européen a voté l’accord d’un prêt de 500 millions d’euros, soit environ 1200 millions de dinars, en faveur de la Tunisie, et ce, par 561 voix pour, 76 contre et 42 abstentions.
Cette assistance financière servira à couvrir une partie des besoins de la Tunisie en 2016 et 2017, tout en facilitant les réformes destinées à rétablir plus durablement la balance des paiements et la situation budgétaire, à améliorer le climat des investissements et à favoriser l’intégration économique et la convergence réglementaire avec l’UE.
Ce prêt européen vient en complément de celui accordé à la Tunisie par le Fonds monétaire international (FMI), de l’ordre de 2,9 milliards de dollars. Ce dernier requis par le gouvernement tunisien en août 2014, fait suite à une autre enveloppe européenne de 300 millions d’euros en 2014.
A cette occasion, certains parlementaires européens ont estimé que la Tunisie devra signer un accord de protocole avec la Commission européenne pour affirmer son engagement à entreprendre des réformes structurelles et instaurer la gestion des finances publiques. Elle devra également faire preuve de respect des droits de l’Homme, tout en garantissant les mécanismes démocratiques.
De même, la Tunisie devra rembourser ce prêt, même si sa dette continue d’augmenter. L’UE est appelée, pour sa part, à convertir la dette tunisienne en investissement en Tunisie, tel est le cas en France et en Allemagne.
A noter que les défis majeurs en Tunisie consistent dans le ralentissement économique, la montée du chômage et les attaques terroristes qui effrayent les touristes. Et pourtant, la transition vers la démocratie demeure remarquable.