Voilà une prouesse technique qui en dit long sur le potentiel des énergies renouvelables. Un avion baptisé Solar Impulse 2, qui vole exclusivement grâce à l’énergie solaire, a réussi à boucler un tour du monde, qui a commencé à Abou Dhabi, en près d’un an.
Un défi que l’on croyait impossible à réaliser, et qui s’inscrit comme un nouveau tournant dans l’histoire de l’aviation, par l’introduction d’un nouveau mode de transport qui ne nécessite pas de carburant, et de ce fait, ne cause aucune forme de pollution.
L’idée de cette aventure est née dans l’esprit de deux Suisses, Bertrand Piccard, âgé de 58 ans, et son compatriote André Borschberg, âgé de 63 ans. Ces deux passionnés ont piloté le Solar Impulse 2 et par leur persévérance ont permis de réaliser dans des conditions difficiles un tour du monde historique dans le but de promouvoir les énergies renouvelables . Le projet a vu le jour grâce à la collaboration d’une équipe multiculturelle, dont l’un des parrains est Masdar, une cité écologique en construction dans l’émirat d’Abou Dhabi.
L’appareil a débuté son périple le 9 mars 2015 parcourant plus de 42 000 kilomètres, prouvant ainsi que l’homme peut sillonner le monde entier sans recourir aux énergies fossiles.
Ce bijou de technologie , qui vole à une vitesse moyenne d’environ 80 km/h et qui pèse 1,5 tonne, a puisé son énergie par le biais des quelque 17 000 cellules photovoltaïques fixées sur ses ailes.
Malgré les retards successifs qui ont fait duré le voyage plus d’un an et quatre mois au lieu de cinq mois prévus au départ, le Solar Impulse 2 constitue à lui seul un « message que les technologies propres peuvent réaliser l’impossible », comme l’avait rappelé M. Piccard dans un Tweet.
Ce visionnaire prévoit déjà une « suite » à cet exploit et affirme que « très bientôt, il y aura des passagers sur des avions électriques qui seront rechargés au sol », estimant toutefois qu’il faudra patienter avant d’en voir sur des avions solaires.
L’exploit n’est pas passé inaperçu auprès de la communauté internationale. Bien au contraire, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a salué cette initiative et a affirmé à cet effet que « c’est un jour historique, non seulement pour vous mais l’humanité » s’adressant aux deux équipiers à bord du Solar Impulse 2.
La course à l’énergie solaire est lancée, la Tunisie saura-t-elle exploiter cette richesse à bon escient ?