Dans une conjoncture socioéconomique difficile marquée par le déséquilibre des finances publiques, le projet de la loi de finances (LF) pour l’exercice 2017 doit se fonder sur des solutions visant l’équilibre macroéconomique et le développement économique, ce que prescrit le Plan de Développement 2016/2020.
Pour ce faire, le projet LF 2017 est axé sur une batterie d’objectifs qui se résument essentiellement dans la maîtrise du déficit budgétaire de l’Etat et du taux d’endettement.
S’ajoute à cela une fiscalité qui contribue à la relance de la croissance économique, et ce, avec la participation de l’entreprise et l’encouragement de l’investissement privé d’une part, le renforcement des ressources budgétaires, le paiement de l’impôt et la lutte contre l’évasion fiscale, en prenant compte du pouvoir d’achat des citoyens, d’autre part.
Le projet vise également l’incitation de l’investissement public dans les régions de l’intérieur et la concrétisation des investissements programmés dans le Plan de Développement, ainsi que la rationalisation des dépenses publiques, notamment celles de la masse salariale.
Toutefois, le projet de la LF 2017 comporte l’encouragement de l’emploi, l’avancement dans la réforme de la Douane, l’élargissement de l’application de l’impôt sur la valeur ajoutée et la révision des taux, ainsi que d’autres mesures notamment sociales.
A noter que la situation critique que connaît la Tunisie ces dernières années a eu des répercussions négatives sur l’économie nationale, notamment sur les ressources de l’Etat qui proviennent essentiellement de la fiscalité.
Par conséquent, le déficit budgétaire et le taux d’endettement se sont aggravés d’une année à l’autre, impactant la capacité de l’Etat dans la relance de la croissance, la diminution du chômage et le développement des régions défavorisées.
Cette situation impose la mise en place de mesures courageuses et la prise de décisions douloureuses, afin de relancer l’économie et redorer l’image de la Tunisie Nouvelle.