Au-delà de la simple observation des phénomènes spatiaux, l’astronomie serait en passe de nous faire découvrir de nouveaux mondes. Une nouvelle découverte de la NASA indique qu’il est possible qu’un des satellites de la planète Jupiter puisse abriter des geysers, faisant suspecter la présence d’eau sur cet astre.
Le télescope spatial Hubble aurait observé à la surface de Europe, le satellite en question, des émissions de gaz épisodiques et hautes de 200 kilomètres d’altitudes.
Par des méthodes d’analyse moléculaire, les scientifiques affirment qu’il y aurait de fortes chances que ces émissions soient de la vapeur d’eau. La découverte amènerait à penser qu’il existe un océan d’eau liquide, sous la calotte de glace qui recouvre la surface de l’astre. Cette découverte, si elle est confirmée, récompensera plusieurs décennies de recherches de traces d’eau liquide, à la surface d’un autre astre que la Terre.
Geoff Yoder, directeur par intérim de la NASA pour la science, montre à quel point l’étude du quatrième satellite de Jupiter est primordiale pour faire avancer la recherche. « L’océan d’Europe est considéré comme l’un des endroits les plus prometteurs dans le système solaire, où la vie pourrait potentiellement exister. »
La quête du Graal n’en est qu’à ses débuts, cette découverte donnera suite à d’autres explorations, voire même des expéditions, comme l’affirme William Sparks, un astronome du Space Telescope Science Institute à Baltimore. « Ces geysers, si leur existence est confirmée, pourraient offrir un jour un moyen d’obtenir, grâce à l’envoi de robots, des échantillons de l’eau se trouvant sous la glace pour les analyser sans avoir à faire de forage dans des kilomètres de glace (…). Cela nous permettrait ainsi de faire des recherches pour y trouver des signes d’existence de la vie. »
L’intérêt croissant pour les signes en faveur d’une forme de vie au- delà des frontières terrestres, est vraisemblablement l’un des principaux axes de recherche dans l’astronomie, allant de l’observation spatiale, à la détection d’ondes radio extraterrestres. Toute cette énergie mobilisée traduit-elle une simple quête de connaissances, de manière à faire avancer la science, ou illustre-t-elle une tendance innée qu’a l’Homme à vouloir toujours s’approprier des terres qui ne sont pas les siennes?