Toute la responsabilité incombe à l’Assemblée des représentants du peuple en ce qui concerne le report des élections municipales, estime Moez Bouraoui, président de l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (ATIDE).
Partant du principe que le seul organisme législatif qui régisse les élections soit l’Assemblée des représentants du peuple, le président de l’association a avancé cette affirmation. « Toutes les structures de l’ARP assument cette responsabilité, présidence, présidents de blocs parlementaires et toutes les commissions, notamment la commission des consensus et les députés », lance-t-il, au cours d’une émission sur la chaîne privée Attasiâa.
Pour lui, les députés assument leur part de responsabilité étant donné qu’ils peuvent exercer une pression sur la présidence de l’assemblée et demander le vote du projet de loi article par article, en séance plénière.
Il est à noter que la tenue des élections municipales dépend de la date de l’adoption du projet de loi relatif aux élections municipales. Mais il semble que ce n’est pas uniquement pour cette raison que les choses traînent. Un nouveau débat a été lancé concernant l’opportunité d’accorder le droit de vote aux armées et agents de l’ordre.
A cet égard les avis sont loin d’être concordants : si certains partis politiques estiment que cette catégorie a le droit de participer aux élections comme tous les citoyens, d’autres refusent catégoriquement cette logique et affirment que les forces armées doivent rester loin des tractations politiques.
Notons que Chafik Sarsar, le président de l’ISIE a annoncé récemment qu’il n’est pas possible de respecter la date des élections municipales fixée auparavant pour mars 2017.