Le vice-président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Adel Messaoudi, a déclaré à leconomistemaghrebin.com que le projet de Loi de finances 2017 a ignoré l’agriculture.
Le vice-président a déclaré que les autorités compétentes parlent toujours du rôle de l’agriculture en matière de création de richesses et d’emploi. « Mais dans les faits, quand il s’agit de prendre des mesures stratégiques pour la promotion du secteur, il ne se passe absolument rien », regrette-t-il.
D’après lui, les agriculteurs s’attendaient à des mesures aidant à la promotion du secteur. Ainsi, notre interlocuteur espérait des solutions concrètes à propos de l’endettement des agriculteurs, la Caisse des catastrophes naturelles, le financement du secteur agricole.
« Le projet de Loi de finances dans sa version actuelle plaide pour une approche qui vise à apporter à l’Etat plusieurs ressources fiscales », dit-il et de continuer : « Après le 14 janvier 2011, nous avons cru qu’il y aurait des mesures importantes au profit du secteur agricole dans le cadre de la Loi de finances mais ce n’était pas le cas ».
Selon lui, la Loi de finances devrait adopter une approche prévoyant trois axes, au sujet de l’agriculture, à savoir :
1 – Eliminer tous les obstacles qui empêchent le bon déroulement de la production agricole
2 -Rendre l’agriculture tunisienne indépendante de tous les besoins provenant de l’étranger notamment les engrais et le matériel
3 -Instaurer un commerce équitable sur toute la chaîne de production.
Adel Messaoudi a affirmé que ce projet de loi est décevant et ne reflète aucunement le contenu de l’Accord de Carthage concernant surtout le développement des régions de l’intérieur, la location des terres de l’Etat aux diplômés ainsi que la promotion des coopératives.