Fondées par le cinéaste Tahar Chariâa en 1966, les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) célèbrent, cette année, leurs cinquante ans d’existence au service du cinéma arabe et africain, tout en consolidant leurs choix fondamentaux et leurs acquis progressifs.
Ces cinquante ans d’existence sont peuplés d’une foule de noms prestigieux, de quoi faire rêver et remplir des ouvrages et nourrir l’espoir de bien des créateurs qui étoffent le marché du film. C’est, encore, raviver notre patrimoine cinématographique, que ce soit par la conservation que par la restauration des archives des JCC.
C’est dans ce cadre que la 27ème édition, prévue du 28 octobre au 05 novembre, ambitionne de pousser son avantage en intégrant, dans la compétition officielle, le parent pauvre du cinéma, le documentaire jugé jusque-là un genre mineur.
De même, dans le but de promouvoir l’expression des jeunes, le festival a pensé à réserver aux films d’école une compétition à part entière.
Ainsi, les JCC envisagent une programmation qui se veut un enracinement et une consolidation de filiation et de rencontre transgénérationnelles. Ce sera, comme à l’accoutumée, une occasion conviviale où se côtoieront les cinéastes arabo-africains. L’occasion, également, pour révéler de jeunes talents, ou mettre en valeur, les pionniers du domaine.
A cette occasion, les comités de sélection des œuvres tunisiennes en lice pour les compétitions officielles ont retenu les fictions et les documentaires suivants:
- Longs métrages: « Chouf » de Karim Dridi, « Thala mon amour » de Mehdi Hmili, « Zeineb n’aime pas la neige » de Kaouther Ben Hania, et «Demain dès l’aube » de Lotfi Achour,
- Prix de la 1ère oeuvre (Prix Tahar Chriaa) : « The last of us (Akher wahed Fina) » de Alaeddine Slim, et « Hédi ( Nhebek Hedi ) », de Mohamed Ben Attia,
- Courts métrages : « La laine sur le dos » de Lotfi Achour, « Talik » de Kais Zaied, « Lila kalba » de Emna Bouyahia, et « Les tisseuses de Chaambi » de Naoufel Saheb-Ettaba,
- Carthage Cinépromesse : « Chmendifir » de Houda Madahi Esac ( Gammarth), « Zone » de Tayssir Mathlouthi (Lycée Léon Blum), et «Rouge sur blanc » de Raya Bouslah Isamm ( La Manouba).
Outre le long métrage tunisien « Fleur d’Alef » de Ridha Béhi sera projeté dans le cadre de la cérémonie d’ouverture prévue pour le 28 octobre.
A noter que les grands axes de l’édition 2016 et le programme de la célébration du cinquantième anniversaire des JCC seront présentés le 20 octobre.