Le projet de loi de Finances 2017 a fait grimper d’un cran la colère des pharmaciens. Plusieurs pharmaciens étaient en sit-in mercredi 23 novembre. Ils sont en colère contre les nouvelles impositions.
Rencontrée lors du rassemblement hier, Ahlem Hajjar, présidente du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens de l’Ariana, a indiqué pour sa part: « Nous refusons l’article 16 qui stipule que la TVA devrait être supportée par les pharmaciens. Le corps pharmaceutique est un des corps de métier les mieux organisés parmi les professions libérales et il n’est pas normal qu’on lui fasse supporter tout le fardeau. »
« Il n’y a aucune raison qui justifie cette TVA. Or si cet article voit le jour, il va y avoir 500 officines qui vont fermer et la porte sera ouverte au licenciement », conclut-elle.
Le député Slim Besbes a souligné que l’élargissement de cette taxe aux produits pharmaceutiques ne devrait pas avoir d’impact sur les prix des médicaments. Il déclare: « Nous nous positionnons en tant que députés. Il est vrai que nous tenons compte de l’équilibre budgétaire. Mais nous ne sommes pas indifférents à l’égard de différentes revendications, nous essayons d’adopter une solution à titre d’exemple sans bafouer l’élargissement de la TVA. Or les exonérations de la TVA devraient être fondées sur des considérations sociales. Cela dit, je ne crois pas maintenant remettre en cause les acquis sociaux. »